Société

LES NOIRS ASSIMILABLES DANS 500 ANS ?

La diffusion d’ enregistrements audio de Richard Nixon alors qu’il était à la Maison Blanche a été rendue publique début décembre 2010.

 Les 265 heures d’enregistrements, dont le New York Times  publiait des extraits, contiennent de nombreuses insultes, blagues douteuses et autres propos injurieux sur les Juifs, les Noirs, les Irlandais et les Italiens.

A propos des Irlandais, Richard Nixon constate qu’ils « ne tiennent pas l’alcool ».

« Ce que vous devez toujours vous rappeler en ce qui concerne les Irlandais, c’est qu’ils deviennent mauvais. Pratiquement tous les Irlandais que j’ai connus deviennent mauvais quand ils boivent. Spécialement les vrais Irlandais », confie-t-il à un conseiller.

Quant aux Italiens, « ces gens n’ont pas la tête bien fixée sur les épaules. Ce sont des gens merveilleux, mais… », dit Nixon, sans terminer sa phrase.

Les propos de l’ancien président américain sur les Noirs sont bien plus durs. Richard Nixon se démarque tout d’abord de son secrétaire d’Etat William Rogers, qu’il accuse d’avoir « une sorte d’aveuglement pour ce qui est des Noirs ». « Il dit qu’ils sont en train de progresser et qu’après tout, au bout du compte, ils vont renforcer notre pays, parce qu’ils sont forts physiquement et que certains d’entre eux sont intelligents, explique-t-il.  Mon sentiment, c’est que je crois qu’il a raison si on parle de 500 ans. Mais je crois que c’est faux si on parle de 50 ans ».

LES JUIFS « ONT CERTAINES CARACTÉRISTIQUES »

Mais ses mots les plus durs, Richard Nixon les réservait pour les Juifs. Des gens qui « ont certaines caractéristiques », à savoir « une personnalité très agressive, mordante et odieuse », disait-il. Il faisait également une distinction entre les Juifs israéliens – qu’il admirait – et les Juifs américains.

Quant à Henry Kissinger, qui était alors son conseiller à la sécurité nationale, il rejette lors d’une conversation les appels demandant à Washington de presser les autorités soviétiques de permettre aux Juifs d’émigrer pour échapper aux persécutions. « L’émigration des Juifs d’Union soviétique n’est pas un objectif de la politique étrangère américaine, affirme-t-il. Et s’ils mettent les Juifs dans des chambres à gaz en Union soviétique, ce n’est pas une affaire américaine. Peut-être une affaire humanitaire ».

Ces enregistrements couvraient la période allant de février à mars 1973, soit quelques mois seulement avant que le scandale du Watergate prenne de l’ampleur et ne lui coûte finalement son poste de président. 

DE NIXON A TRUMP

TA-NEHISI COATES nous indique qu’ Obama, qui sous-estimait TRUMP, et de ce fait sous-estimait le pouvoir de la peau blanche, crut que le candidat républicain était trop discrédité pour gagner. En cela, Obama s’est tragiquement trompé.

C’est ainsi que le pays le plus puissant du monde a cédé le contrôle de tout ce qui compte – la prospérité de toute une économie, la pureté de son eau, la qualité de son air, … sa sécurité alimentaire, l’avenir de son vaste système éducatif, le potentiel apocalyptique de son arsenal nucléaire-,  à un aboyeur de carnaval qui a introduit la phrase « Attrapez-les par la chatte », dans le lexique national. C’est comme si la tribu moins colorée s’était unie pour démontrer que si « un homme noir peut être président, alors, n’importe quel homme blanc- quelle que soit la façon dont il est arrivé- peut l’être aussi ».

Trump est le premier président à avoir affirmé que sa fille avait » un beau cul ». Sous cette forme perverse, les rêves démocratiques de Jefferson et de Jackson se sont réalisés.

Pour Trump, être blanc, n’était ni une idée, ni un symbole : c’est l’essence même du pouvoir.

Sur ces paroles, bonnes vacances !

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