LES COMORES DÉSERTENT LA CEREMONIE D’OUVERTURE DES JEUX
La fête est gâchée. En pleine cérémonie d’ouverture des 9 èmes jeux des îles de l’Océan Indien, les autorités Comoriennes, vexées par la présence de Mayotte sous la bannière « La France de l’Océan Indien » aux côtés de la Réunion ont obligé les athlètes comoriens a quitter le stade de Saint Paul de la Réunion.
Peu importe aux dirigeants que leurs jeunes soient privés de compétition. « La politique est le seul métier qui se passe d’apprentissage, sans doute parce que les fautes en sont supportées par d’autres que par ceux qui les ont commises » disait Achille Tournier. La décision finale a été prise en haut lieu lors d’un conseil des ministres extraordinaire. Le port des couleurs bleu blanc rouge considéré comme un incident diplomatique, le refus de visa à une partie de la délégation ont été vécus comme une humiliation. L’ambassadeur de l’Union des Comores à Paris a été rappelé à Moroni.
« Le pays d’accueil La Réunion, pays organisateur qui connaît bien les règles, ne devait pas laisser Mayotte porter un drapeau français. Au sein du comité international des Jeux, Mayotte n’est pas un département français. On ne peut pas changer ces règles », a déclaré Hassane Aboudou, chef de la délégation comorienne, ce que conteste Patrick Kanner. « Les ministres des sports avaient évoqué cette situation au préalable à l’organisation des jeux. Personne ne devait surpris ».
Les autres pays (Madagascar, Maldives, Maurice, Seychelles) se sont prudemment abstenus lors de cet affrontement franco-comorien, estimant à voix basse la France comme initiatrice de l’affrontement par sa violation des accords conclus. L’incident a à peine été évoqué par les médias français. Il faut dire que France Ô en diffusant la cérémonie avec un différé de 24 heures et en plein dimanche après-midi n’a rien fait pour populariser cet événement. Tout juste pourra-t-on constater que le tour des yoles en Martinique ou le tour de la Guadeloupe bénéficient d’une exposition médiatique plus importante.
La compétition continue donc sans les Comoriens. Entre temps, les sportifs absents n’auront que leurs yeux pour pleurer.
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