Le Horla des Antilles
Bonne année à toi, cher lecteur !
Je m’interroge. Qui es-tu vraiment, Antillais de 2023 ?
Une altération esthétique, une énigme, un sphinx, un saint ou un monstre ?
A certains égards, tu estimes être un monstre d’innocence. Tu plaides non coupable. Erreur sur la personne. Tu ne reconnais la légitimité d’aucun tribunal, d’aucune autorité scientifique, la validité d’aucun radar.
Petit, à l’école, tu rackettes tes camarades. Plus tard, tu magouilleras dans les caisses communales, ou régionales, ou au comité du tourisme des îles de Guadeloupe, grâce à l’incompétence légendaire de ceux manoeuvrant dans ces structures.
Tu es le Ti Mal trottinant derrière le Pélican du Gosier, certes aimé par ta maman, qui te chouchoute, et qui prétend même être ton amoureuse. Pourtant, tu es tout autant délaissé, désinstitutionnalisé. Tu deviens d’une vulnérabilité narcissique. La longue litanie de tes crimes stupides, odieux, et qui témoignent que ton cerveau est une bouillie de dombré, pwa rouj s’allonge désespérément.
La criminalité aux Antilles sape toute visibilité (violence familiale, vols à main armée, meurtres sanglants), mais tu frétilles d’aise en mangeant ton boudin. Chez toi, tu hurles plus fort que Chicanos. Woy, woy, woy, woy !
Et voilà que tu deviens le Che Guevara des hôpitaux. On a eu beau te dire que le capitalisme de la santé, est un biopouvoir généralisé et diffus, que « L’empire » au sens où l’entend le penseur italien, Toni NEGRI, n’est plus cette forme implacable de domination, tu as persuadé les malheureux agents hospitaliers que Gérard Cotellon était l’âme damnée à perpétuité de l’entreprise Pfizzer, et que l’ex-directrice de l’ARS, Mme Valérie Denux comme sous la régence de Marie de Médicis, avec Léonora Galigaï, aurait presque gouverné le royaume de Guadeloupe.
Tapie dans sa chambre du Louvre, la sombre Léonora, comme Valérie Denux à Palais-Royal, entourée de médecins et d’exorcistes, avalait des potions amères et se nourrissait de bave de crapaud.
La misère intellectuelle, et la déliquescence de toutes les institutions sont des faits politiques dorénavant en Guadeloupe.
Les tristes faits révélateurs de l’incompétence crasse qui sévit en Guadeloupe sont incroyablement amplifiés par la descente aux enfers du Memorial Acte, et par l’absurdité de l’entité SMGEAG.
Dans la nouvelle du Horla, Maupassant décrit sous la forme d’extraits d’un journal intime, le cheminement du narrateur, de plus en plus convaincu qu’un être invisible, qu’il nomme le Horla, hante sa vie, au point de prendre possession de son esprit. « Cette nuit, j’ai senti, quelqu’un accroupi sur moi, et qui, sa bouche sur la mienne, buvait ma vie, entre ses lèvres ».
Au début du récit, le narrateur déclare pourtant son amour pour sa patrie :
« J’aime ce pays, et j’aime y vivre ».
Horla, as-tu pris possession, de chacun de nous, aux Antilles?
Vas-tu me souhaiter la bonne année quand même ?
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