La Martinique ? Un pays fantastique !

Manuel Valls accompagné de Yael Braun-Pivet, de Gérard Larcher, de Sébastien Delogu, et de Francois Ruffin,
aimerait bien y jouer les touristes. Mais à peine ont-ils posé le pied sur l’île que les ennuis commencent.

Quelqu’un cherche à s’emparer des formules secrètes du docteur Letchimy, chercheur renommé travaillant sur le venin des serpents trigonocéphales.

Un vieux Martiniquais, noir comme de l’ébene, aux cheveux blancs et au visage réjoui, s’avança pour les accueillir en souriant de toutes ses dents.

 » Bonjou’, monsieur Valls, dit-il en avalant les « r ».
Je pa’ie que ces trois jeunes messieurs et la petite demoiselle blonde sont les parlementaires.

Manuel Valls le présenta à ses compagnons :
Victor est tout dévoué à la République Francaise et à la science, expliqua-t-il. Il a vu bâtir le laboratoire et veille dessus jour et nuit comme seul un chien fidèle pourrait le faire. Il s’obstine même à coucher sur place pour mieux le garder. N’est-ce pas admirable?

Le vieux Noir hocha la tête.
– « Pou’ su’, dit-il, que je suis dévoué au président de notre collectivité martiniquaise »

Le laboratoire du docteur Letchimy était une de ces installations dont rêvent tous les chercheurs du monde : salles claires, équipements perfectionnés… enfin une grande sélection de rats et de cobayes destinés aux expériences.

Brayn-Pivet s’apitoya sur ces innocentes victimes.

« Le docteur Letchimy est très humain » affirma vivement Manuel Valls. « Il n’est pas question de vivisection, même sous anesthésique ».

Une odeur âcre et pénétrante saisit la délégation.
Dans de grandes cages de verre, d’énormes serpents somnolaient. »Regardez comment ils sont gros, dit Gérard Larcher.
Ils ont l’air féroce »

Victor se mit à rire.
Ils sont méchants, terribles, s’écria t-il. Le jour, ils dorment comme maintenant. Mais la nuit, ils gigotent fo’t, fo’t.

– Comme les émeutiers de Sainte-Thérèse à Fort-de France, murmura Manuel Valls.
Je ne vous ennuierai pas avec les détails techniques. Sachez seulement que le trigonocephale ou fer-de- lance est cousin des crotales. Ils mesurent facilement entre un mètre quatre- vingts et deux mètres .

– Ces reptiles sont donc plus dangereux que nos vipères d’Europe, demanda François Ruffin ?
– Oui. Et plus dangereux que le cobra d’Afrique. En effet, leur venin paralyse les centres nerveux de la victime, et en même temps, empoisonne son sang.
– Ça en dissuaderait plus d’un de voter une motion de censure, ricana Sébastien Delogu.

Inspiré librement de Les Cinq au rendez-vous du Diable – Claude Voilier – Bibliothèque Rose