Société

La malédiction des Antilles : la promotion des plus mauvais 

Pourquoi autant d’hommes incompétents deviennent leaders en Guadeloupe et Martinique ? Serait-ce une conséquence extrême du principe de Dilbert, selon lequel les plus mauvais sont promus ?

 

Un constat implacable s’impose. Les moins stratèges, en matière de protection de l’environnement sont à la tête de nos assemblées.

Depuis 5 ans, à travers 97Land, nous jouons les Cassandre. Dotée du don de la prophétie, accordé par Apollon, le dieu qui préside les muses affubla aussi la malheureuse Cassandre d’une malédiction : personne ne croirait jamais ses prédictions. Cassandre aussi en Martinique, l’Assaupamar a pris à bras le corps le problème et tente au quotidien de faire de la prévention afin de protéger le patrimoine de la Martinique et à promouvoir la protection et le respect de son Environnement naturel

A Porto-Rico, où plus de 28 milliards de dollars avaient été alloués pour l’amélioration des infrastructures, la reconstruction des routes, le renforcement du réseau électrique après Maria, l’ouragan Fiona a été un « cruel test nature » a déclaré Fernando Rivera du Global Puerto Rico Research Hub de l’Université de Floride.

Désormais le drainage des eaux sera considéré comme prioritaire. Suivez mon regard !

La Terre vit une crise dévastatrice, causée par l’impact de l’Homme sur la nature. Pourtant, comme il a été facile de bétonner avec jubilation, avec frénésie, en Guadeloupe ! Comme la politique de la terre brûlée (ou bétonnée) a été  « brillamment » , totalement, excellemment mise en oeuvre à Petit-Bourg, à Jarry, aux Abymes, sans anticipation !

Dans cette Guadeloupe des faux-semblants, n’importe quel responsable peut prendre la décision qui lui plait, bâtir ses « villes nouvelles », et leurs excroissances monstrueuses, sur les lits des rivières, en dehors des règles les plus élémentaires, et appeler à une politique de prévention des inondations pour les gogos.

RETOUR SUR LE WEBINAIRE « PRÉVENTION DES INONDATIONS

ET LA GESTION INTÉGRÉE DU LITTORAL »

Le webinaire « prévention des inondations et la gestion intégrée du littoral » s’est déroulé en novembre 2021. En conclusion, à l’approche de l’ouverture de cette saison cyclonique 2022, la région invitait chacun à rester vigilant et à se préparer !

La captation sur des bases claniques par des structures elles-mêmes caractérisées par le refus des plus élémentaires règles urbanistiques, la médiocrité, qui permet de contourner les lois existantes en matière environnementale, la captation maffieuse des ressources publiques, le néant institutionnel animé par un personnel politique qui s’exprime par des jeux de rôle auxquels personne n’adhère, ni ne donne le moindre crédit, pas même leurs figurants, telles sont les données tragiques guadeloupéennes.

Jocelyn Sapotille, le président de l’association des maires de la Guadeloupe, répète avec délectation que les maires n’ont aucune obligation d’entretenir les fossés, les buses et les canaux. Certaines communautés d’agglomérations ont pris à leur compte la gestion des eaux pluviales urbaines, d’autres pas. Mais dans tous les cas, ce n’est plus de la compétence du maire, aussi surprenant soit-il, affirme-t-il sur les ondes.

Sauf que comme le détaille le  journal Marianne du 19/09/2022,  le code de la voirie municipale est pourtant clair : c’est aux communes d’agir et d’entretenir.

« La situation est tout aussi kafkaïenne pour l’entretien des espaces naturels, notamment les rivières dont la Guadeloupe fourmille » poursuit le journal.

« En 2018 est apparu un nouvel outil pour la Gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations – le GEMAPI- Son objectif : permettre aux communautés de nettoyer les berges et les lits des rivières, de réaliser des enrochements ou des digues en bord de mer. Mais cet outil fonctionne à partir d’une taxe. Aucun président ni conseiller communautaire en Guadeloupe n’a souhaité mettre en place cet impôt supplémentaire ».

Les terribles rouages de ce qui ressemble fort au suicide d’un peuple, d’une véritable obsession idéologique (zones commerciales, centres commerciaux, poussant sur chaque m2), de l’outrecuidance de politiciens semi-illettrés et satisfaits d’eux-mêmes, de leur dilettantisme, de leur faux talent d’amuseur et de leur cynisme sans limites, nous ont menés à la catastrophe.

Nos aventuriers politiques locaux, ont considéré la sagesse, la modération,  le respect de la nature, comme une faiblesse.

Louis Boutrin, Président de Martinique Ecologie déclarait pourtant le 13 mai 2021, « la Martinique est directement concernée par les problématiques environnementales de ce monde alors même qu’elles lui semblent bien lointaines.

Que ce soient la déforestation des poumons de la notre planète, le dérèglement climatique, l’épuisement progressif des ressources énergétiques fossiles, le risque de pénurie d’eau, le risque de pénurie alimentaire, la dégradation de notre environnement, la perte de biodiversité, l’invasion d’algues Sargasses, les phénomènes de pollutions agricoles notamment au Chlordécone, tous ces phénomènes ont, ou auront, un impact sur notre quotidien ».

Nous communiquons à l’aide de clichés creux et insensés.

Il faut détruire Jarry,

Il faut détruire la zone de Providence aux Abymes,

Il faut détruire la zone de Colin à Petit-Bourg.

Là, seulement, nous commencerons à sauver ce qui peut l’être de la Guadeloupe. Il en va de même en Martinique sinon, les webinaires, les conférences resteront de la poudre aux yeux.


Il faut détruire Carthage. « Delenda Carthago est », locution latine au temps des Guerres Puniques, à Rome. Mot d’ordre par lequel Caton l’Ancien, mort en 149 av. J.-C. terminait chacun de ses discours, au Sénat. La formule est devenue le symbole d’une idée fixe. 

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Théo LESCRUTATEUR

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