JESSICA fera sa rentrée universitaire avec un godemichet !
Face à l’explosion de violence, aux Antilles, les étudiants feront-ils leur credo de cette déclaration de JESSICA : « Si les armes et les bains de sang ne réveillent pas les gens, une célébration publique de sexualité pourra peut-être le faire ».
Elle a enjoint ses camarades à l’imiter en emportant avec eux des vibromasseurs et en prenant soin de les faire dépasser de leur sac, le jour de la prochaine rentrée.
« Moi, j’ai un gros godemichet. C’est à peu près aussi inutile qu’un pistolet pour nous protéger des tireurs sociopathes, mais c’est beaucoup mieux pour un usage récréatif ». JESSICA a créé un groupe FACEBOOK appelé « des b*tes pas des armes ».
Imaginons aux abords des campus des universités de la Guadeloupe et de la Martinique, des étudiantes, arborant des tee-shirts « Déposez les armes », offrant des sex-toys aux jeunes gens farouches et peu recommandables chevauchant des boosters débridés. En échange de baisers et d’étreintes, une tradition pourrait peut-être s’instaurer : découverte de tout un vocabulaire de mots tendres, stages de remise à niveau scolaire, longs conciliabules romantiques avec comme seule condition le dépôt d’armes dans des bornes placées à l’entrée des campus…
Mais JESSICA ne réside pas aux Antilles, mais au Texas.
Aux Etats-Unis, les « pro-gun » ont encore frappé. A partir du 1er août 2016, les détenteurs d’un permis de port d’armes au TEXAS, professeurs comme étudiants, âgés de plus de 21 ans pourront accéder à tous les bâtiments des campus universitaires, dûment équipés d’armes. La date de mise en œuvre n’est pas fortuite. Elle célébrera le cinquantième anniversaire d’une tuerie perpétrée par un tireur, qui, installé au sommet de l’horloge de l’université d’Austin, avait tué seize personnes. D’autres massacres ont suivi depuis.
Certains affirment aussi que les agresseurs sexuels, autre fléau des universités américaines, devraient y réfléchir, à deux fois s’ils soupçonnent les jeunes files d’être armées.
Le journal Le Monde du 16/06/2015 nous livrait ces informations. Rappelons que le port d’armes est autorisé par le 2ème amendement ( 1791 ) de la Constitution.
Depuis deux ans, sept Etats sont parvenus à faire voter de tels textes et près d’une trentaine d’autres ont lancé des procédures en ce sens.Portés par leur succès, les partisans du port d’armes veulent maintenant l’étendre dans les écoles primaires !
« Bonjour, Maîtresse, si tu ne retires la mauvaise note en dictée, je te bute » !
En revanche, il est parallèlement interdit de rapporter tout matériel obscène comme une image pornographique ou un sex-toy. Aller à l’encontre de cette consigne est passible d’une amende de 500 dollars !
Jessica JIN, ancienne élève étudiante à l’université d’Austin, appelle à répondre à l’absurde par l’absurde. Le 24 août 2016, la jeune femme invite tout simplement le plus de monde à venir avec son vibromasseur dans son sac.
Son initiative a d’ores et déjà rencontré un succès certain.
On espère que la vie étudiante au Québec est plus paisible, à voir la ruée ( vers l’or ?), de parents antillais pour placer leur progéniture sur les bancs des universités du Canada francophone.
Or le journal MA PRESSE du 14 octobre 2014 nous révèle que chaque année des enfants et des enseignants font l’objet de menaces dans les écoles primaires et secondaires du Québec. Les policiers récoltent en parallèle des centaines d’armes. ( en moyenne 700 ). Parfois de vrais fusils et carabines… et de très nombreuses imitations à air comprimé.
En 2009, un élève avait déchargé son fusil à plombs sur la jambe et le bras d’un camarade pour lui arracher son jeu électronique. En 2013, un garçon de 11 ans a tiré sur une fillette de 6 ans dans une école primaire. ertains élèves brandissent des armes pour terroriser d’ex-petites amies, ( ainsi en 2012 un élève fou furieux s’est mis à tout défoncer, en clamant qu’il allait « tuer » son ex-petite amie qu’il bombardait de 1000 textos par semaine), d’autres pointent des fusils à air comprimé sur des élèves avant d’entrer dans l’école et de les ranger dans leur casier.
« Les bandes utilisent parfois les écoles comme portes d’entrée pour prendre possession d’un territoire. Des jeunes s’inscrivent dans certaines écoles, mais sont en fait des agents dormants ».
Tout cela n’est pas fait pour nous rassurer.
Hervé Hamon et Patrick Rotman avaient comptabilisé dans leur ouvrage « Tant qu’il y aura des profs » , les violences scolaires recensées par la presse entre 1979 et 1984. La liste est impressionnante et comprend outre rackets, affrontements entre bandes, viols, trois meurtres dont deux d’adultes.
Dans ce livre paru en 1984, les auteurs dénonçaient un climat délétère alors même qu’un professeur des écoles lançait une pétition sur le web ; Et si on arrêtait de tirer sur les enseignants ? 20 ans après, Hervé Hamon a récidivé en publiant « Tant qu’il y aura des élèves ».
Et tant qu’il y aura des JESSICA !
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