Société

« Fainéant comme les Antillais », l’éternelle rengaine…

Un homme politique vibrionnant est-il crédible ? J-P Nilor est-il l’effronté de la politique antillaise ou le diable boiteux à la Talleyrand ? Incarne-t-il une forme d’opposition tous azimuts libertarienne ? Un esclave amoureux ou un dépité Antillais ?

« Voter une motion de censure n’est pas adhérer au projet politique », selon Jean-Philippe Nilor, député Nupes de la Martinique. Seul député de gauche, il a décidé de voter la motion de censure du RN.

Face à ses contradictions, imitera-t-il Zemmour ? « Si Poutine est coupable, l’Occident est responsable ».

On pourrait quand même conseiller à J-P Nilor de rester en marge de combats douteux.

@assemblée nationale

L’un des plus hauts responsables de la police et une commandante qui avaient noué une relation ont été mis en examen fin mai, soupçonnés de « fraude au concours de commissaire ».
Il s’était juré de la faire accéder au sommet de la hiérarchie.

Le France Info du 17/10/2022, sous la plume d’Eric Pelletier, nous raconte que l’inspecteur général Frédéric Dupuch, l’un des plus influents responsables de la police, se disait être son « esclave amoureux ». Au point de lui confier la relecture de ses rapports confidentiels sur la refonte de la police judiciaire, dont il a la charge pour le compte de la direction générale de la police nationale (DGPN).

Frederic Dupuch n’est autre que le président du jury du concours interne de commissaire de police par la voie d’accès professionnelle (VAP).En 2021, alors qu’elle repasse le concours interne, il la conseille dans l’ombre, lui fait répéter le grand oral. Sans davantage de succès.

Après ce nouvel échec, le moral de la commandante Abdelouahab est atteint. Elle envisage d’ailleurs de tout abandonner. Dans des SMS envoyés à son amant, elle se plaint de son insistance pour qu’elle se présente de nouveau au concours. « Ne prends pas une décision hâtive, l’encourage Frédéric Dupuch dans une autre conversation exhumée par la justice. Les personnes qui t’ont coulée l’année dernière ne seront plus là… »

Des interceptions de SMS, de communications et d’e-mails donnent une idée précise de la fraude présumée et de sa chronologie. Le 14 décembre 2021, Faïza Abdelouahab obtient la liste, encore secrète, des candidats. Au fil des semaines, les deux amants commentent le caractère de chacun : « baratineur arriviste », « chamallow », « clown » ou encore « fainéante comme les Antillais ».

Le 10 mai, à la veille du grand oral de Faïza Abdelouahab, le juge parisien en charge du dossier et l’IGPN lancent l’opération d’interpellation.

Face au magistrat, Frédéric Dupuch, qui se définit comme un bourreau de travail ayant dédié sa vie au service public, semble relativiser : « J’ai commis une faute, c’est vrai. Mais ce n’est vraiment qu’une parcelle regrettable, regrettée. Une petite parcelle ». Selon lui, Faïza Abdelouahab était une excellente candidate : « Jamais je n’aurais agi ainsi pour une potiche stupide, aussi belle soit-elle. »

Comme J-P Nilor lui aussi, bourreau de travail ayant dédié sa vie à la défense de la Martinique, et qui pourtant reconnaîtrait que Marine Le Pen est une excellente candidate ?

Mais les bancs de l’Assemblée ne bruissent-ils pas désormais de sous-entendus peu flatteurs : clown, ou fainéant comme les députés antillais ?

Fainéant contraction des mots fait et néant. Auguste Scheler souligne qu’il faut distinguer ce mot de feignant, celui « qui ne va pas de tout cœur au travail, ou plutôt qui, n’osant pas avouer sa paresse, accepte le travail sans le rechercher ». Fainéant ou feignant ?

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Théo LESCRUTATEUR

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