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Maïga croit-elle vraiment depuis la salle Pleyel révolutionner la République Française ?

« Les César : carnaval de l’insignifiance ». Un article publié  le 1er mars, qui ne manquera pas de faire réagir, à lire en intégralité sur le blog de Charles Kabango du Club de Mediapart.

… Lors de la 45e cérémonie des César qui s’est tenue vendredi à la salle Pleyel, à Paris, il a donc été question de tout sauf de cinéma. Fallait s’y attendre.

Les différents acteurs de ce carnaval ont préféré prendre leur part dans les différents « débats » qui « animent » les morbides « démocraties occidentales » plutôt que de nous élever avec/ dans leur 7e art.

… Nous, téléspectateurs, avons remarqué la belle robe verte en soie de la dame. Robe éminemment plus scintillante que le laïus prononcé qui nous rappelle celui prononcé,  vingt ans plus tôt par l’écrivaine Calixthe Beyala et un acolyte lors de la 25e cérémonie des Césars.

… Aïssa Maïga, sous un sourire presque incompréhensible au vu du sujet (racisme) qu’elle croit aborder, déclare à l’Assemblée Pleyel :

«  On a survécu au whitewashing, au blackface, aux rôles de dealers, de femmes de ménage, de terroristes. Et on voudrait vous dire : on ne va pas laisser le cinéma français tranquille. On refuse d’être les bons noirs, les bons asiatiques et l’arabe qui vous laissent tranquilles. »

« On » pronom de menteur disions-nous lorsque j’étais enfant dans un pays en Afrique. Pourquoi ne pas s’assumer ici avec un « nous » ? Et même « nous qui » ? Qui donc a délégué cette dame ? Passons sur ce détail.

Des millions de gens survivent à la famine, aux guerres, au chômage, à la misère,etc… et la belle Maïga vient nous informer que ces collègues « noirs » (puisque c’est déjà un métier) et elle survivent au cruel blackface, aux rôles inhumains de dealers, de femmes de ménage… Pauvre France ! Pauvres bobos !

Pire, elle croit se distinguer de ce qu’elle présente avec un brin de condescendance comme « bons noirs, bons asiatiques, arabe »… Qui sont-ils ? En quoi la magnifique Maïga est-elle plus redoutable et combative que la femme de ménage d’un Ibis Hotel à Paris ou la vendeuse de Maïs grillé côté Château Rouge ? Maïga croit-elle vraiment que c’est depuis la salle Pleyel, en collégialité avec ses ami(e)s comédiens qu’elle révolutionnera la République française? Faire des numéros de cirque sur les tapis rouges et les discours à la « con » devant une salle de « blancs »: voilà ce dont est capable un « bon noir ».

Qui oblige ces valeureux artistes à se « prostituer » ou à se dévaloriser dans les rôles de dealers, de femmes de ménage, de terroristes…?  Ils peuvent toujours se contenter des films de science-fiction. Ils échapperont ainsi à ce qui les obsède : leur identité noire. Rien ne les oblige à accepter les rôles qu’ils acceptent. Rien ne les oblige à évoluer dans ce milieu « bizarre » qu’est le Cinéma. Au vu de la gravité du problème qu’ils posent sans poser, il y a mieux à faire qu’enchaîner des comédies pour enfant, non ?

Quel  rôle voudrait jouer Aïssa Maïga ? Rama Yade (le rôle est pris par l’intéressée) ou Christiane Taubira (idem) ? Marie-Antoinette ou Marie-Curie ? Pourquoi pas…qu’ils osent donc… Ils préfèrent sublimer ces « bons » rôles que de sublimer par leur talent la femme de ménage malienne, le sans-papier somalien, et de nous faire pleurer en jouant le rôle de la prostituée nigériane, le dealer camerounais, etc.

Aïssa Maïga fait carrière dans le Cinéma. Sa filmographie est importante. Était-ce du travail forcé ?

La réalité sur le cinéma français actuel est qu’il est, à de rares exceptions, moribond et répétitif. Qu’il n’est même pas sauvé par ceux et celles qui se croient ses nouveaux Messies : les « invisibles », les « minorités »… comme ils aiment à se désigner.

Charles Kabongo

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