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Une tyrannie bientôt aux Antilles ?

Une tyrannie bientôt aux Antilles ? Et cette tyrannie serait dorénavant exigée par les indépendantistes martiniquais ?

Une tyrannie, c’est la rencontre d’une névrose individuelle et des conditions culturelles et historiques qui la rendent possible.

A en croire le site Montray Kréyol du 25 décembre 2019, il faut dès maintenant prévoir les mesures politiques, économiques et sociales d’un état d’urgence.

Cet état d’urgence serait-il une tyrannie ? Oui, ne le cache pas l’auteur de l’article.
PA NI LOTORITE POLITIK MATINIK ANKO !
Péyi la pres chalviré toubanman.
Tout moun ka anni fè sa yo lé, di sa yo lé, bloyjé lawout, baré magazen, kisasayésa la…
Fok Matinik gouvèné koy li-menm pou rimèté titak lod an péyi la.
Wi, fouté ki betjé ki pousè difé an séraj red-mato an tjou-yo !

IL N’Y A PLUS D’AUTORITÉ POLITIQUE EN MARTINIQUE !
Les gens font ce qu’ils veulent, disent ce qu’ils veulent, bloquent les routes, interdisent l’accès des magasins.
Il faut que la Martinique se gouverne elle-même pour tenter de remettre tant soi peu de l’ordre dans ce pays.
Oui, coupons les c… à ces békés comme à tous ces fauteurs de troubles.

Cette situation était prévisible.

Le 16/11/2019, voici ce que nous indiquions. Les Présidents des Assemblées de Guadeloupe et de Martinique peuvent avoir peur ! Nous constations qu’une déflagration généralisée pourrait se produire dans nos régions.

La solution serait-elle la prise en main de nos pays par des régimes forts ?
Réfléchissons un peu. Il a pu y avoir des dictateurs éclairés, mais les tyrans sont presque tous de grands modèles de paranoïaques, aux failles psychiques multiples qui les transforment en monstres plutôt qu’en héros.

De plus le tyran est en général un héros qui tourne mal. Pourtant, il émet en général quelques signaux. Mussolini a parlé du cadavre plus ou moins putréfié de la déesse Liberté.
Nos présidents sont-ils des dictateurs en herbe, dont la véritable motivation est la jouissance du pouvoir ?
Veulent-ils régner sur leurs pays en maîtres absolus, aussi cruels et avides que les autres, au détriment de leurs peuples miséreux et misérables, mais flattant leurs compatriotes, jouant les matamores, parlant de leur île avec des tremolos dans la voix ? Aucune manipulation ne serait plus efficace que celle-là.

Le psychanalyste Jean-Pierre Winter dans LE PARISIEN du 27/11/2013, nous indique que les politiques ne renoncent pas au désir de pouvoir par pureté d’esprit, mais parce qu’ils se retrouvent, à un moment donné, dans une impasse.

Demain, des dictatures ? Peut-être, nous indiquent les spécialistes, mais sans dictateurs. A leur place des dirigeants aux pratiques toxiques pour l’Etat de droit, pour la démocratie, pour l’écologie, qui cautionnent sans aucun état d’âme les atteintes gravissimes à l’environnement, qui empilent les uns sur les autres des complexes cinématographiques en Guadeloupe sans spectateurs, ou des centres commerciaux délirants, faisant la part belle aux bétonneurs, aux puissances financières, mais élus dans les règles, capables de survivre aux changements de majorité et de constitution, comme la fusion entre deux listes diamétralement opposées sur leurs options politiques, ayant mené Alfred-Marie-Jeanne à la tête de la nouvelle collectivité territoriale de Martinique, ou plus subtilement Ary Chalus à la présidence du Conseil régional de Guadeloupe avec des revenants de toutes sortes, des bras cassés, des experts et expertes en manœuvres électoralistes et politiciennes qui traînent des casseroles gênantes et bruyantes.

Des dictateurs perpétuels, en quelque sorte, comme Jules César, acclamés comme des imperator, adorés du peuple, caractériels et prêts à en découdre.

Mais cachent-ils en fait leur impuissance, et ce qui est de plus en plus visible, malgré les lénifiants discours qu’ils tiennent à longueur de journée, sur le fait que le pouvoir et les leviers de commandement dans nos îles sont détenus par bien d’autres ?

Arthur Conte dans Les Dictateurs du 20 ème siècle pense qu’il y a d’autres dictatures que des dictatures d’hommes. Il y a les dictatures de races, les dictatures religieuses, les dictatures d’argent, les dictatures tribales, les dictatures d’une classe ou d’une caste, les dictatures coloniales, (nous sommes dans un pays colonisé, répètent à longueur de journée certains, position bien commode pour s’exonérer de toute responsabilité), les dictatures administratives (tiens, tiens, ils parleront du préfet, des radars)…

Choisissez pour cette année 2020 dans quelle(s) dictature(s) nous sommes plongés en Martinique et en Guadeloupe !

 

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Théo LESCRUTATEUR

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