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« SAMEDI 27 FÉVRIER : UN SOUFFLE NOUVEAU » par Francis Carole

« Le démiurge c’est le peuple et les mains magiciennes ne sont en définitive que les mains du peuple» (Frantz FANON).

Depuis plus de 15 ans, des femmes et des hommes de notre pays se sont acharné.e.s à dénoncer l’empoisonnement au chlordécone de nos sols, de nos rivières, de la mer et de notre peuple.

Le processus d’empoisonnement des ouvriers agricoles, rappelons-le, avait commencé sur les habitations dès les années 70 et avait donné naissance à la grande grève de janvier-février 1974.

Le peuple martiniquais, comme celui de la Guadeloupe, n’a cessé de réclamer Respect, Vérité, Justice et Réparation.

En vain !

Seuls le silence, la condescendance, le mépris et, plus récemment, quelques déclarations gouvernementales de principe, sans effets, ont été obtenus en guise de réponses à ces exigences légitimes.

Les plans chlordécone ne sont pas de nature à réparer la catastrophe écologique, sanitaire et humaine absolue dont l’Etat français, en autorisant l’utilisation de ce produit profondément nocif, porte la responsabilité écrasante.

Nous n’attendrons plus !

La menace de prescription du crime d’empoisonnement de tout un pays, véritable crachat lancé à notre face, a suscité indignation, révolte et surtout la volonté résolue de réagir à la hauteur de l’insulte et des enjeux.

Seule une véritable insurrection des consciences martiniquaises, seul un large rassemblement populaire et unitaire, capable de durer dans le temps, créeront les conditions de notre victoire.

Personne n’est propriétaire exclusif de la cause qui nous occupe.

C’est le peuple martiniquais lui-même le premier dépositaire de son combat. Nous devons compter sur la puissance de sa mobilisation.

La préparation du grand mouvement populaire du 27 février prochain, lancée dès le jeudi 28 janvier, a déjà permis de transcender les divergences secondaires et de commencer à unir notre peuple pour obtenir enfin Justice et Réparation.

Certes, rien ne se gagne en un jour. Il faudra d’autres actions d’envergure après le 27 février. Elles rechercheront toujours, avec détermination et sang-froid, l’adhésion du peuple, l’unité la plus large possible et l’intelligence dans les initiatives à prendre.

Les milliers de femmes et d’hommes, de jeunes et de moins jeunes qui descendront dans la rue ce 27 février, de toutes catégories sociales, de toutes obédiences syndicales, politiques ou philosophiques, constitueront le souffle nouveau à partir duquel nous construirons la victoire.

DLO DÉPASÉ FARIN !

MOBILISONS-NOUS MASSIVEMENT LE SAMEDI 27 FEVRIER !

 

Francis CAROLE
Président du PALIMA

 

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