PROPHETISME ET DESESPERANCE AUX ANTILLES
ETRE MARTINIQUAIS EST-CE APPRENDRE À PERDRE ?
PROPHETISME ET DESESPERANCE AUX ANTILLES
Les slogans des manifestants et de leurs leaders résonnent comme des messages prophétiques, dans un vécu d’impuissance et d’incapacité.
La prophétie proclame avant tout la fin des temps, annonçant le triomphe des justes et le châtiment des méchants. De puissants écrivains ont publié toutes sortes de productions intenses au XXe siècle qu’on peut tenter d’appliquer aux Antilles.
Kafka a suscité un univers oppressant dans lequel l’individu se trouve radicalement isolé face à un ordre impénétrable qui lui impose sa Loi. (Seraient ces fameux monopoles, la vie chére ?)
Canetti a insisté davantage sur la dégradation inexorable des relations entre les personnes avant la catastrophe. (meurtres en série, déferlement de haine, drogue, atteintes à l »environnement).
Chesterton a décrit la suspicion mutuelle sous la forme libre d’un cauchemar où chacun croit combattre l’ennemi radical (alors que celui-ci n’est que son vis-à-vis antagoniste).
Aindi, l’UGTM a reproché au RPPRAC ses injures et ses invectives à l’encontre des élus, le même RPPRAC lançant de violentes diatribes contre le LKP.
Jünger a situé dans un passé mythique la dévastation opérée par la barbarie sur des réalités sociales délicates et la poésie de la vie primitive.
Les sociétés antillaises ne revendiquent-elles un âge d’or – on voudrait bien savoir lequel – ce serait alors juste entre l’abolition de l’esclavage et l’infâme departementalisation ?
Orwell au contraire a projeté dans le futur d’une date prise au hasard ce qu’il voyait s’ébaucher grossièrement sous ses yeux.
Souvenons-nous de ses trois personnages : l’ogre, l’homme révolté, la Belle.
Nous pouvons effectivement explorer les hauteurs béantes du système dans lequel nous vivons, et ses caricatures.
L’Ogre tout désigné, ce sont les entités monopolistiques, l’homme révolté, le leader du RPPRAC, et la BELLE, l’indispensable représentante régionale au concours de Miss France, que les révolutionnaires prolétariens adouberont dans une extase mystique.
Les propos de Philippe Jaworski n’incitent pas à l’optimisme : « 1984 (2024 ?) nous décrit un régime totalitaire. Il est déjà trop tard. Les dés sont pipés. Tout est joué et Winston Smith (le R ?) n’arrivera jamais au bout de ça, au bout de sa révolte. Le lecteur le sait très tôt, lui-même le sait très tôt…
Si l’on veut comprendre pourquoi il est trop tard et comment on en est arrivé là, il faut lire les essais politiques d’Orwell, qui pointent la responsabilité des intellectuels, la responsabilité de la presse et la lâcheté des gens, le conformisme…
1 Comment
Très bien !
Mais une fois tout ce savoir encyclopédique étalé
Ka nou ka fè in abrupto et de situ ..
paskè an pa kompwen la ou vlé rivé Théo. Et pli fô la sé kè o final dè kontt kon vou mimm pa kompwen sa ou té vlé kè an kompwen kè ou pa kompwen !
Ou Voyé Mwin kouri li Orwell
Kafkaïen o final dè kontt
sa pa klè
di tou
di tou !
kon di Tatie Ambwaz en fewan son ti tak chivé bien gwinné !
Yé krikk !!!
GBKHFF PN24 05