POUR MARIE-THÉRÈSE ET JOSÉPHINE CHAQUE JOUR QUI SE LEVAIT ÉTAIT UNE NOUVELLE ÉPREUVE DE COURAGE !
POUR MARIE-THÉRÈSE ET JOSÉPHINE CHAQUE JOUR QUI SE LEVAIT ÉTAIT UNE NOUVELLE ÉPREUVE DE COURAGE !
Merci à Marie-Thérèse et Joséphine, aides-soignantes antillaises caricaturées alors par les humoristes des Inconnus (Légitimus et ses comparses). Elles ont porté sur leurs épaules la mauvaise organisation que connaissait à cette époque nos hôpitaux.
En ce temps-là, l’humour consistait à rire de soi mais aussi plus souvent des autres (belges, écossais, africains, juifs, corses, auvergnats, antillais et autres provinciaux). Cette période semble maintenant bien loin de nous à tort ou à raison.
Pour ma part, je me souviens aussi que dans ces années-là (ce doit être 1998 ?), la MNH (Mutuelle Nationale des Hospitaliers) avait contribué à l’édition d’un opuscule fort intéressant qui rendait hommage à tous ces personnels hospitaliers que des raisons économiques avaient (à l’instigation du Bumidom) contraint à migrer en France hexagonale pour occuper les postes les moins valorisants dans l’administration. L’opuscule de la MNH valorisait des parcours individuels, dont certains à force de sueur et de courage, avaient réussi à gravir un à un les échelons de l’administration jusqu’à changer le cours de leur destinée.
Marie-Thérèse et Joséphine, c’était aussi ces femmes et ces hommes qui avaient quitté la chaleur des tropiques pour venir se confronter aux rigueurs de l’hiver dans l’hexagone.
Une société dont ils ignoraient tous les codes, dans le secret espoir de réussir leur vie, celle de leurs enfants, de leur famille.
Ce serait intéressant de pouvoir retrouver de tels documents dans la perspective du fameux musée des outre-mer que nombre d’entre-nous appelle de leurs vœux.
Guy GIRARD
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