Pétition : Supprimer le monument de John A Macdonald à Montréal
Nous demandons à la mairesse de Montréal, Valérie Plante ainsi qu’au conseil municipal de retirer le monument au premier premier ministre du «Canada». Il n’y a absolument aucune raison ni lieu de glorifier un nationaliste blanc, raciste et colonialiste sur un territoire autochtone non cédé.
La simple existence de ce monument est un exemple du blanchiment de l’histoire culturelle; or, la vraie «réconciliation» n’inclut pas la glorification de ceux qui ont participé activement au génocide Autochtone.
Voici quelques exemples de projets réalisés par Macdonald durant sa vie :
– La création du programme des pensionnats autochtones qui aboutira à l’établissement de 130 de ces derniers.
– La promotion ouverte de la préservation d’un soi-disant Canada «Aryen».
– L’Acte du cens électoral de 1885.
– L’Acte pour encourager la civilisation graduelle.
– La Loi d’exclusion des Chinois et la Taxe d’entrée chinoise.
– La participation complice dans l’interdiction de l’enseignement en français dans de nombreuses provinces.
– La condamnation à mort du chef des Métis, Louis Riel. «Il sera pendu même si tous les chiens du Québec aboient en sa faveur.»
Citons la professeure d’histoire de l’art à McGill, Charmaine Nelson : «…Ces monuments ne sont pas des objets dénués de sens, insignifiants ou inanimés. En vérité, ils sont utilisés stratégiquement par les suprémacistes blancs en tant que talismans dans leur tactique de haine raciale.
Nous devons également nous demander s’il est approprié que les Afro-Américains soient obligés de vivre avec des sculptures publiques et des drapeaux confédérés comme rappels constants des hommes blancs et des femmes blanches supposément nobles qui cherchaient à tenir leurs ancêtres en esclavage.»
Nous avons vu des monuments confédérés être déboulonnés dans différentes villes des États-Unis à la lumière des récentes manifestations Black Lives Matter. En tant que Canadien(ne)s, il est temps aussi pour nous de revoir le sens de nos propres monuments publics et de leur effet sur l’héritage que nous souhaitons corriger.
Les espaces publics montréalais devraient célébrer les efforts collectifs pour la justice et l’émancipation, pas le génocide et la suprématie blanche. Il ne s’agit pas ici d’un cas d’exception. Il y a plusieurs monuments de nationalistes blancs racistes à Montréal et un après l’autre, ils feront face à leur destin.
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