Culture

Paroles de Guadeloupéens, Martiniquais, Guyanais et Réunionnais sur FRANCE TV

Du 8 février au 18 mars, diffusion de la série documentaire « LaBaLaVi », sur OUTRE-MER LA 1ERE le portail de FRANCE TELEVISIONS à travers une galerie de 17 portraits déclinés en épisodes de 8 minutes.

Être guadeloupéen, être guyanais, être martiniquais, être réunionnais, qu’est-ce-à dire ? Que ressentent les habitants originaires de ces quatre territoires qui ont quitté leurs terres natales pour s’installer en France hexagonale ?

Beaucoup sont venus avec le BUMIDOM, qui fit venir des dizaines de milliers de personnes dans l’Hexagone pour y occuper des emplois, souvent avec des fausses promesses d’un avenir meilleur. D’autres sont arrivés plus tard, toujours avec le même espoir de trouver un eldorado en France dite métropolitaine. Et certains ont même été arrachés à leurs familles comme les « enfants de la Creuse », plus de deux mille enfants réunionnais déplacés pour repeupler des départements ruraux de l’Hexagone.

Malgré les difficultés et même des déchirements, ces personnes issues des territoires dit ultramarins ont fait leur chemin dans la société hexagonale. Aujourd’hui, ils travaillent dans des secteurs divers : hôpitaux, armée, Éducation nationale, commerce. D’autres encore sont musiciens, danseurs, écrivains…

Malgré leur apport à la société hexagonale, l’histoire de leur migration à l’intérieur d’un même pays est peu connue. La série LaBaLaVi leur donne enfin la parole. Ce sont des récits loin de toute logique victimaire. Le but n’est pas d’accuser mais de raconter des trajectoires de vie, dont les protagonistes peuvent être fiers.

C’est cette fierté qui intéresse particulièrement le guadeloupéen Cédrick-Isham. Depuis des années, il photographie les « gens de son pays » pour les mettre en valeur. Dans la série LaBaLaVi, il utilise des sessions photos pour nouer le dialogue et faire réagir les protagonistes par rapport à des questions sensibles qui touchent à leur identité ou plutôt à « leurs identités au pluriel », comme aime le répéter Cédrick-Isham. Le réalisateur et l’auteure Kelly Pujar, elle-même martiniquaise, arrivent à dessiner à travers les épisodes un tableau plein de tendresse et de fraîcheur qui nous permet de nous attacher aux protagonistes.

Ces femmes et ces hommes se confient en toute liberté et racontent les conditions de leur arrivée dans l’Hexagone, leurs sentiments profonds ainsi que leurs combats de tous les jours loin de leurs terres natales. Ces histoires de vie témoignent de l’incroyable capacité de résilience et de courage dont ces personnes ont su faire preuve face à ce tiraillement entre deux mondes.

Produite par ZEBRA PRODUCTION et Susanna Dörhage, ancienne directrice du bureau parisien de l’information d’Arte, cette série donne la parole à cette diversité d’identités et d’héritages au sein de la société hexagonale. A travers ce récit choral de ces histoires de Français à part entière mais souvent perçus comme entièrement à part, c’est un regard nouveau et original sur les territoires et l’Histoire de France que propose la série.

Ces 12 épisodes constituent le premier maillon d’un projet plus ambitieux qui devrait comporter plusieurs saisons et permettra d’explorer de nouvelles facettes de cette Histoire méconnue. Un financement participatif vient d’ailleurs d’être mis en ligne sur le site de crowfunding ULULE afin de contribuer à la poursuite et à l’achèvement du tournage.

Pour participer au financement : https://fr.ulule.com/labalavi/

Previous post

Octroi de Mer : La CTM et l’AMPI défendent le maintien du dispositif

Next post

La "Cokéfaction" du Club Franciscain, peu goutée à Sinnamary

97land

97land

Des infos, des potins, des événements... Toute l'actu du 97.

No Comment

Leave a reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *