NOUS SOMMES KASSAV’
L’intervention de notre consoeur Migail Montlouis-Félicité lors de la messe à la mémoire de Jacob Desvarieux en l’église Saint Sulpice le samedi 14 août.
Oui ! Ils l’ont fait ! Pendant plus de 40 ans ! Mèsi !
Ce n’est pas la mort d’un homme lambda !!! C’est la fin d’une ÈRE, c’est la fin d’une période de nos Vies, c’est le tournant d’une page de notre histoire musicale.
C’est un virage que nous devons engager avec prudence, où nous devons nous dire qu’ils nous ont menés en haut du Firmament à force d’engagements, de sacrifices personnels, d’amour pour leurs « péyis ».
Ils n’ont eu de cesse de défendre notre culture !
Non ! Kassav’ n’est pas mort mais est amputé de certains de ses membres.
Amputé d’un membre fondateur.
Jacob Desvarieux le patriarche n’est plus.
Qui Jocelyne, Jean-Claude, Pipo, Georges, Marijo, Maricé, Thomas, Dominique, Philippe, François les cuivres et autres copains de routes… Merci.
Il nous faudra les soigner et les chérir, comme on panse une personne de notre famille malade. Il faudra amplifier notre Amour à leur égard.
Il nous faut dès à présent faire un corps et un chœur de solidarité.
Actuellement ce qui nous lie à EUX c’est évidemment de leur prouver que Leur Engagement envers NOUS et la planète durant ces 42 dernières années n’est pas VAIN…
KASSAV’ a été, est et sera autrement sans doute Parce que NOUS SOMMES KASSAV’ !
Je ne sais ce que sera nos lendemains sans Toi mon cher Jacob, parce que Monsieur Desvarieux, tu as voyagé sans retour. Ou monté an filao !
Il y a derrière toi comme une écume que j’ai tellement l’envie de suivre encore des yeux avant qu’elle ne disparaisse à l’horizon mais je t’emporterai à chaque instant là où tu ne peux plus être physiquement parce que ton univers est divin et éternel.
Accordes-moi tout de même que « où fèw alé ». C’est incessant dans ma tête j’ai ta voix non pas chantante mais me disant « Ça va dans ce monde de brutes ». À ta manière de hausser l’épaule et de sourire tout en fixant d’un regard parfois furtif. Mais quel est ce « monde de brutes » qui t’a fait lâcher prise mon Ami ?
Dis-moi ce que nous pouvons faire pour Toi, pour Vous Jodi Jou. Pour que tes compagnons ne soient pas plus meurtris qu’ils ne peuvent en supporter. Oui mon grandfrère, nous nous engageons à garder Ta Création Vivante, plus Forte encore.
Je termine ici ma lettre pour Toi.
J’aurais tant à te dire. Promis je le ferai.
Et puis tu n’es pas venu dîner, tu avais dit : à ton retour…
Pardon tu n’aimais pas voir tes amis tristes. Mais vraiment c’est difficile.
Tous Nos Anges là-haut ont du te faire une place bèlman préparée.
Chacun de nous te le dit : Absolument, Sincèrement, Particulièrement.
Mèsi Jacob Desvarieux épi an chaye lanmou nou.
Merci Grandfrère.
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