Mais oú etaient les Martiniquais ? Pas à l’Arc de triomphe c’est sur !
« Ecrivez-le, monsieur, qu’il n’y a pas d’antillais ici », insiste une dame qui ne décolère pas. « Pourtant, tout est réuni pour rendre hommage aux quatre soldats ».
En arrivant à l’Arc de triomphe, nous pensions effectivement trouver une centaine de compatriotes, des anonymes pour se souvenir qu’il y a 78 ans, Frédéric Joseph Philibert 29 ans de Rivière Pilote, Maurille Ernest Himmer 26 ans de la Trinité, Apollinaire André Eniona 26 ans des Anses d’Arlet, Clair Négrobard de Sainte Marie, sergent dans le 3eme régiment d’infanterie alpine, etaient exécutés sommairement à Boutigny, au lieu dit la Cantine, sur la route reliant Meaux à Coulommiers.
Ils etaient au mieux une dizaine parmi les invités. Pas de badauds, pas de curieux, pas de familles antillaises avec enfants pour leur dispenser un cours d’histoire vivante derrière les barrières. Ces hommes même sortis de l’oubli intéressent plus la commune de Boutigny et Paris que leur ile d’origine.
Pour Joby Garnier et Guylaine Gamess, qu’importe ! Leur satisfaction etait dans le fait que cette commémoration organisée par la DGOM Délégation Générale à l’Outre Mer a vu la présence d’élus parisiens, de la Ministre des Outre-Mer Annick Girardin, de l’ancienne ministre George Pau-Langevin, de la sénatrice martiniquaise Catherine Conconne, du député guadeloupéen Max Mathiasin. Etaient également présents une représentation de la 2èmeDB et un groupe de lycéens de Georges Brière de Reims.
1940, c’etait il y a longtemps, nous dira-t-on. Pourtant, il y a quinze jours, des milliers d’australiens, à l’occasion de l’Anzac Day se sont rendus sur les tombes de leurs ancêtres tombés lors de la 1ere guerre mondiale dans la Somme, parcourant 15 000 km. Nous, il suffisait de se munir d’un ticket de métro. Cherchez l’erreur.
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