Société

LUTTE CONTRE LA VIE CHÈRE : OU EN EST-ON ?

Le mercredi 27 janvier, Ericka Bareigts députée de la Réunion, de retour du voyage présidentiel en Inde, présentait les conclusions de son rapport sur la mise en application de la loi relative à la régulation économique pour les Outre-mer où la question de la vie chère demeure aujourd’hui prégnante alors que les couloirs bruissent de rumeurs concernant son éventuelle nomination rue Oudinot en lieu et place de Georges Pau-Langevin qui serait appelée à d’autres fonctions.

Les rapporteurs Mme Bareigts et Mr Fasquelle, député du Pas de Calais, se sont rendus au 2nd trimestre 2015 en Guadeloupe, Guyane, Martinique Guyane et à la Réunion et ont auditionné plus de 150 personnes à Paris.

deputé R1

Un premier constat : si l’inflation semble maitrisée, les prix alimentaires restent surélevés de 40 % en Guyane ou de 22 % en Guadeloupe par rapport à l’hexagone.

Les dispositions pro-concurrence en interdisant l’accord de droits exclusifs d’importation à une entreprise démontre son utilité : 4 industriels de la distribution se sont engagés à conclure des accords de distribution non exclusifs avec les grossistes importateurs. Le « bouclier qualité-prix » BQP produit des résultats concrets. Les prix ont diminué de 16 % à 5 % selon les départements avec une attention particulière portée sur la qualité des produits et 1,8 % de gain de pouvoir d’achat et 45 % de la production locale dans le panier. Enfin il semble nécessaire de donner plus de moyens entre autres à l’Observatoire des prix, des marges et des revenus (OPMR).

Après avoir salué la qualité du travail accompli par les parlementaires, Georges Pau-Langevin précisait que la lutte contre la vie chère est une des promesses et des priorités en Outre-mer de François Hollande et rendait hommage à Victorin Lurel sous-entendant que sa défaite aux régionales était imputable aux mécontentement des entrepreneurs et des commerçants.

Le rapport formulait 22 préconisations. La ministre en a retenu 11 avec trois axes prioritaires identifiés : le renforcement des actions en faveur du pouvoir d’achat des ménages, un meilleur contrôle des mécanismes de contrôle de la chaîne des prix et l’approfondissement des conditions d’exercice de la concurrence outre-mer.

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Joël DIN

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