Les Vœux 2017 d’Alfred Marie-Jeanne pour la Martinique
Martiniquaises, Martiniquais,
Le monde actuel m’interpelle et me laisse perplexe, au point de me donner des sueurs froides dans le dos.
Certains, empressés de répondre hâtivement, diront qu’il en est ainsi, à époques régulières, au rythme des soubresauts importants de l’histoire de l’Humanité. Je veux bien, mais en partie, l’accepter. – En fait, ce qui m’inquiète et me bouleverse profondément, c’est la résurgence, voire même le triomphe, d’idées et de concepts les plus éculés et les plus rétrogrades.
– C’est le racisme qui refleurit, comme si de rien n’était.
– Ce qui me désole, ce sont les va-t’en guerre qui poussent à l’affrontement délibéré.
– Ce qui m’horripile, c’est la guerre sainte déclarée, comme si une guerre, d’où qu’elle vienne, puisse avoir un quelconque label de sainteté.
– Ce qui m’écœure, ce sont les actes de barbarie qui détruisent allègrement les repères de l’histoire mouvementée du cheminement de l’homme.
– Ce qui m’afflige, c’est de voir des gens s’immoler pour répandre la terreur.
– Ce qui me choque, c’est de constater que les grandes puissances redessinent le monde par dictateurs interposés.
– Ce qui m’accable, ce sont les massacres opérés sauvagement sur des populations démunies.
– Ce qui me consterne, c’est la mise à sac de notre planète Terre, au mépris des règles les plus élémentaires de durabilité, avec des répercussions gravissimes sur les petits territoires insulaires.
– Ce sont ces excès, ces « profitations » qui provoquent automatiquement les rejets ; et les résistances qui en découlent feront bouger les lignes, mais au prix de sacrifices inouïs.
Revenons chez nous en Martinique pour reconnaitre que nous ne sommes certes pas frappés par tous ces maux ; mais pour autant, sommes-nous totalement à l’abri ?
Quant à moi de par la volonté populaire, je suis devenu le Président de la Collectivité Territoriale de Martinique (la CTM), le Président de tous les martiniquais.
Cette CTM constitue incontestablement une avancée. Une page de notre histoire se tourne, dans le même temps qu’une autre s’écrit.
Ecrivons-la ensemble, le mieux qui soit, c’est mon vœu le plus cher.
Ceci étant dit et pour parler franc, l’héritage est lourd, très lourd même, pas par rapport à la seule charge de travail, mais en raison du passif financier.
Qu’à cela ne tienne. Nous mettrons tout en œuvre :
Pour maîtriser la dérive financière ;
Pour relancer l’activité des secteurs les plus fragiles et les plus touchés, tel le BTP ;
Pour juguler la baisse des recettes ;
Pour aider les activités davantage pourvoyeuses d’emplois et de croissance ;
Pour renforcer la solidarité et la cohésion autour des personnes âgées, des personnes en situation de handicap ou de condition précaire ;
Pour encourager la jeunesse à se former, en vue de prendre toute sa place dans le développement du pays.
Notre pays est confronté à des défis complexes et nombreux :
– Une démographie en perte de vitesse ;
– Un vieillissement accéléré :
– Une économie à bout de souffle ;
– Un vivre ensemble avec des comportements imprévisibles voire déplorables.
Il nous faut tout à la fois PANSER le présent et PENSER le futur.
La tâche n’est pas de tout repos.
En plus, autour de nous, dans le 6ème Continent, la Caraïbe, les positions bougent et se rectifient. Notre intégration dans cette zone est primordiale et irréversible.
Sans être exhaustif, voici brossé à grands traits ce qui nous attend.
Cette année 2017 est un tournant.
C’est une année charnière à tous les points de vue.
Les projets ne manquent pas.
Quant au programme, il se déclinera et s’adaptera en tenant compte obligatoirement des circonstances et des imprévus.
Si zot lé ba Péyi-a an chans, Rété Gran Sanblé.
Si zot lé ba Gran Sanblé plis fos, Vini Gran Sanblé.
Bonne année à toutes et à tous.
Bon lanné ba nou tout.
Mèsi an pil,
Mési an chay.
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