LES CARIBÉENS BIENTÔT LES PLUS OBÈSES AU MONDE SELON L’OMS
L’île de la Dominique et la Barbade, de même que les Bahamas apparaissent dans le top 12 planétaire pour respectivement le surpoids et l’obésité ! Alors que pour beaucoup de femmes sur la planète, maigrir est le but ultime, doit-on condamner les femmes caribéennes à n’avoir qu’un rêve, être les plus grosses au monde, à l’image de Monica, gavée à l’entonnoir ?
La Guadeloupe et la Martinique ne sont pas recensées, n’étant pas des états souverains, mais les pourcentages obtenus en matière d’obésité ne peuvent être très éloignés de ceux de nos voisins. Et les bébés antillais ne seront pas en reste. A l’instar de ceux du Pacifique, nous aurons des bébés BOUDDHA. « A 5 ans, ils pèsent 50 kilos. A 10 ans, ils feront 100 kilos. L’obésité est un problème culturel. L’excès de nourriture, ce besoin compulsif de se remplir la panse plonge ses racines dans la tradition et l’histoire », indique Jean-Louis Boissin, diabétologue à Papeete.
Car les classements mondiaux font froid dans le dos. L’organisation mondiale de la santé témoigne de l’explosion de l’obésité dans les Caraïbes et l’Amérique latine, de Trinidad à la Dominique, en passant par les Bermudes et le Chili, et ne laisse aucune place au doute. Sur 360 millions de personnes, dans notre région, 140 millions sont touchées par l’obésité. Les Antillais(es), en pourcentage d’obésité, sont dépassé(e)s uniquement par les micro-états du Pacifique et le Koweit, sur 189 pays !
Dans la Revue Regimes Maigrir.com, « classements des pays les plus touchés par le surpoids dans le monde tous pays confondus », Nauru, les états fédérés de Micronésie, les îles Cook, les Tonga, Niue, Samoa, Palau, Kiribati, sont en tête de ce classement des pays en surpoids. La Dominique apparaît en 11ème position, la Barbade en 12 ème position, Trinidad en vingtième !
Les autres classements mondiaux, en pourcentage d’obésité pure, ( c’est-à-dire plus que le surpoids), comme celui indiqué par Green Escape, indiquent, en 10 ème et 12 ème position, Saint-Kitts and Nevis et les Bahamas !Barbade est 18ème, Trinidad 28 ème, Antigue 42 ème, la Dominique 46 ème, et la Jamaïque 53 ème !
Le Monde du 29/05/2014, nous informait déjà que c’est au Moyen-Orient, ainsi qu’en Afrique du Nord, en Amérique centrale et dans les Caraïbes, que sont atteints les taux les plus élevés de corpulence pathologique, le record étant détenu comme on l’a vu, dans les îles polynésiennes.
Les Usain Bolt, Marie-José Pérec ne seraient-ils que des leurres ? La revue ACTU LATINO du 19/01/2017 donne la parole à Eve Crowley, représentante régionale adjointe de la FAO en Amérique latine et dans les Caraïbes, et titulaire d’un doctorat d’anthropologie de l’université de Yale. Elle évoque un double fardeau pour nos régions : l’obésité et la faim (pour cette dernière essentiellement en Haïti).
Haïti est la région du monde où la population souffre le plus de la faim ( 53,4%), et pourtant 38,5 % des haïtiens sont touchés par l’obésité ! Elle évoque une véritable épidémie dans la région. Le panorama de la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Amérique Centrale et dans les Caraïbes, publié conjointement par la FAO et l’organisation panaméricaine de la santé ( OPS), égrène les taux d’obésité effarants de la région. Paraguay ( 48,50%), Nicaragua ( 49,40%). Chili ( 63%%), le Mexique , et les Bahamas ( 69%).
Mais le plus grave n’est-il pas que l’augmentation de l’obésité touche encore plus les femmes de la région (10 % de plus) ?
L’agence de santé publique de la Caraïbe, Carpha, indique qu’elle est dépassée par ce fléau. Boissons gazeuses, sucrées, junk food, snacks ambulants, sont les facteurs aggravants qui se surajoutent aux traditions culinaires « graisseuses » de la région. Le Chili a interdit à partir du 24 juin 2016, les aliments associés à un jouet, comme les Kinder Surprise et le Happy Meals de Mc Donald’s. Dans ce pays où manger est une passion nationale, l’obésité est devenue l’ennemi numéro 1.
« Nous avons une société malade. Il était nécessaire d’avoir des politiques publiques très fortes », a expliqué à l’agence France-Presse, Samuel Daran, président du cercle des nutritionnistes du Chili. Le Chili est considéré comme un modèle de croissance en Amérique latine, mais est aussi dans la région, un des premiers consommateurs de boissons sucrées, de glaces, et de pain. Ces dix dernières années, le diabète y a explosé, avec 80 % de cas supplémentaires. Aujourd’hui plus de 60 % des Chiliens, et un tiers des enfants sont obèses. (source : Le Point International du 21/06/2016)
Quand interdira-t-on en Guadeloupe et en Martinique, les Happy Meals de Mc Donald’s avec jouet offert, et les Kinder Surprise ? N’avons-nous pas également un problème de santé publique ? L’on nous répondra que cela n’est pas possible, en vertu des accords commerciaux internationaux. D’ailleurs peut-on faire remarquer, la marque Ferrero « se réserve le droit de saisir la justice nationale chilienne et internationale, au motif que la loi affecte la réputation d’un de ses produits les plus populaires ».
Ce que Ferrero ne dit pas, c’est que les Kinder surprises sont interdits aux Etats-Unis !
Les statistiques rejoignent les constatations visuelles que chacun peut faire, pour celui qui a les moyens de voyager dans la Caraïbe, de populations obéses, de femmes au ventre proéminent, d’hommes grassouillets, de bambins monstrueusement développés.
A la Dominique, 30 % des hommes souffrent de surpoids. Chez les femmes, le chiffre grimpe à 66 %. ( Données Martinique première dans son édition du 15/09/2016). Depuis plusieurs années, les médecins demandent à la population de l’île de modifier son alimentation et de faire du sport sans succès.
Et que dire de l’obésité chez les enfants de la Dominique ? 10 % des enfants de moins de 5 ans sont déjà obèses.
Avez-vous besoin d’autres statistiques pour que nous abandonnions toute posture complaisante sur notre surpoids ? La revue Patients World du 11/12/2014 publiait les données de The Lancet Oncology pour le CIRC ( centre international de recherche contre le cancer). De tous les pays au monde, en ce qui concerne les femmes, le fardeau des causes imputables au surpoids et à l’obésité, pour le cancer était le plus prégnant, à la Barbade , avec 12, 7 %, et en troisième position à Porto-Rico !
Monica RILEY a 28 ans. Cette texane souhaitait devenir la femme la plus grosse du monde. Atteinte d’obésité morbide, elle rêvait d’avoir une obésité telle qu’elle se se retrouverait immobile, et remplirait un divan complet.
Lorsque son estomac était sur le point d’éclater, elle se sentait au paradis. Pesant 318 kilos, elle ne souhaitait pas s’arrêter, son objectif étant de devenir si grosse ( objectif de 453 kilos), avant ses 32 ans , que l’aide de son copain soit indispensable pour se mouvoir, se laver, et vider le contenu du système de toilettes qu’ils auront encastrées dans le lit.
« Je veux me sentir comme une reine égyptienne, où les femmes les plus grosses étaient désirées ».
Elle a des admirateurs, des « feeders » qui la rémunèrent.
Elle est une vedette des réseaux sociaux et elle partage les photos et vidéos où elle est en train de manger en petite tenue ou complètement nue.
Son amoureux la tourne sur le côté quand son ventre de 230 centimètres de circonférence est plein.
Le grignotage est permanent : 4 double cheese-burgers, 3 litres de glace, 6 saucisses, et il lui fait boire à l’aide d’un entonnoir ( semblable à celui utilisé pour le gavage des oies )une boisson composée de 3500calories mélangée avec de la crème.
Les internautes sont horrifiés.
- Et pourquoi pas 666 kilos ?
- Mais enfin, il faut les interner, c’est grave notamment au niveau santé
- C’est très courant chez les américains. J’ai vu une émission sur ce sujet il y a quelques années, et en fait c’est un fantasme. Un genre de dérive sexuelle
- Dérive sexuelle ? J’arrive pas à voir le côté sexuel
- Moi, J’aime autant ne pas faire partie des pompes funèbres
- Ce n’est plus un cercueil, c’est une benne qu’il faudra. Dégueulasse.
- C’est une des raisons pour lesquelles les américains ne veulent pas de système de santé socialiste. Précisément pour ne pas avoir à payer ce genre d’irresponsabilités
Ajoutons qu’on peut entendre son copain dans les vidéos lui glisser « Je crois en toi » quand il la gave. Mais n’est-ce pas l’attitude que nous adoptons aux Antilles ? N’avons-nous pas oublié que le voyeurisme est consubstantiel à notre société de consommation ?
Par les concours de Miss rondes qui se multiplient, par les repas dominicaux pantagruéliques, où les cuisinières antillaises sont actrices adulées et victimes tout à la fois, (pensons au symbole fort que représente la Fête des cuisinières en Guadeloupe), par « les spectacles culturels », comme la pièce de théâtre ( Rigobert et Dédette) où Dédette, femme obèse dominant son frêle mari, passe son temps sur scène à ingurgiter de la nourriture, sous les applaudissements frénétiques des spectateurs, ne faisons-nous pas semblant de mettre en valeur les femmes antillaises obèses, et ne disons-nous pas hypocritement à nos mères, à nos sœurs, à nos compagnes : « Je crois en toi » ?
Les femmes antillaises seraient-elles réduites à des mécanismes physiologiques, et exhibées comme des phénomènes de foire ? (Il y a bien eu à une certaine époque des lancers de nains, spectacles pour certains très divertissants).
Alors que l’obésité est une maladie sociale et une maladie de la société; Alors que l’obésité touche les couches de la population les plus fragiles (Car les femmes des milieux aisés dans la Caraïbe resteront bien évidemment minces, et en bonne santé); Alors que l’obésité est une des principales causes des décès dans le monde.
Nous devons ajouter que cette société paradoxale exclut ce qu’elle a engendré. 97 Land avait pu titrer : Guadeloupéennes, obèses et rejetées.
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Super analyse comme disent les British I’M SHOCK. …