Le social-chauvinisme désespérant d’Ary Chalus
Le nomadisme opportuniste est une vocation qu’endosse désormais Ary Chalus, dont la capacité de survie se mesure à ses facultés d’adaptation sur le mode caméléon. Les contradictions, les maladresses et scandales, ont terni l’image du président de région.
Il s’était déguisé en ennemi intime d’Emmanuel Macron, il y a encore quelques semaines, à lire l’article du Figaro de Loris Boichot du 24/11/2021, Guadeloupe : le président de région Ary Chalus, un macroniste en rupture de ban, qui écrivait « le soutien de la première heure a fini par devenir un contestataire en chef. Premier président de région à avoir soutenu Emmanuel Macron en vue de 2017, le Guadeloupéen Ary Chalus a revêtu ses habits de frondeur face au gouvernement, dès le début des troubles dans l’archipel antillais ».
Il a désormais retourné sa veste en lui apportant son parrainage le 17 février.
Dans un article du 14 février, Caraib Creole News faisait preuve de peu de clairvoyance, en titrant : « Guadeloupe. Nos élus vont-ils tous boycotter les présidentielles françaises ? Ary Chalus ne semble plus vouloir soutenir Macron, la crise sociale actuelle a été pour le président de Région, l’occasion de prendre un peu de distance avec la Macronie ».
Comment nos observateurs politiques accordent-ils encore quelque crédit aux postures et circonvolutions de nos élus ?
Le progressisme dont ces derniers se prévalent ressemble à bien des égards à un vernis de politiciens opportunistes.
Pour motiver ses volte-faces et sa versatilité, rien de mieux pour Ary Chalus que de faire entendre sa petite musique de social-chauvinisme, surfant entre un syndicat usant d’un verbalisme révolutionnaire et d’une phraséologie pseudo-radicale, et un électorat avide de guadeloupéanité à toutes les sauces.
Lénine indiquait que « le social-chauvinisme, c’est l’opportunisme sous sa forme la plus achevée. Il est mûr pour une alliance ouverte, souvent vulgaire, avec la bourgeoisie et les états-majors » (L’opportunisme et la faillite de la 2ème internationale, Vorbote, 1, 1916).
La proximité d’Ary Chalus avec les représentants du capital, a toujours laissé perplexe. Alors qu’il se proclame grand défenseur, en paroles de l’économie verte, bleue, (« wouj, vè, nwè » ? non quand même !) et autres fadaises, la poursuite de la bétonisation monstrueuse de l’archipel n’échappe pas à tout observateur vigilant.
Ary Chalus doit-il se débarrasser de sa foule de courtisans « compradores » et limités ?
Lors de la dernière crise sociale, pour complaire à une base électorale covido-sceptique, l’incapacité de nos politiques à reconnaître leur propre incompétence, (les plus grands chercheurs mondiaux sauf quelques gourous auto-proclamés avaient essayé d’alerter le monde sur leur manque de connaissances sur cette nouvelle pandémie), leur refus stupéfiant de condamner les agressions contre le personnel hospitalier et les médecins, leur complaisance avec des malfrats semant la terreur, ont conduit le peuple antillais à une auto-liquidation de nos aînés, et de nos compatriotes les plus fragiles.
Un dirigeant d’une des plus grandes économies mondiales – que vous reconnaîtrez peut-être, il ne s’agit pas de Trump- a été accusé de mensonges pathologiques, de manipulation, de manque de remords et de culpabilité, d’étroitesse émotionnelle, de manque d’empathie, de tendance au parasitisme, d’impulsivité.
Le moindre de ses propos est sujet à caution, on l’accuse d’être un menteur compulsif. Ont été soulignés également, son « je m’en foutisme », son incapacité à comprendre les dossiers complexes, son égocentrisme, son ambition dévorante, sa mégalomanie, son imperméabilité à l’opinion publique, sans compter son donjuanisme, son imbécillité assurée, son côté grande gueule, ses promesses en l’air, sa nullité crasse, – la liste de ses casseroles étant aussi interminable que honteuse.
Sa posture populiste se caractérise par la liberté qu’il prend avec la vérité ou la réalité des faits.
Comme certains qui jettent le discrédit sur nos assemblées régionale et départementale ?
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