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LE MEILLEUR AMI DE JESSE OWENS ETAIT… NAZI

L’histoire a retenu qu’Hitler aurait refusé de serrer la main à OWENS parce qu’il était noir.

Or, Karl Ritter VON HALT, l’un des trois membres allemands du CIO, rétablit la vérité. « Le 1er jour des jeux, et sans qu’ Hitler en ait exprimé le désir, on emmena les trois vainqueurs de chaque épreuve-dont deux étaient allemands-, dans la loge de Hitler, où ils furent félicités de leur victoire. Le comte de Baillet-Latour avait assisté à cette scène avec mécontentement. Au début de la 2ème journée, il vint furieux près de moi, et me demande de faire en sorte que ces réceptions soient supprimées, celles-ci étant contraires au protocole du CIO.

Je priai le comte de m’accompagner à la loge de Hitler, et là d’un ton passablement irrité, il pria le chancelier du III ème Reich, de s’abstenir de ces réceptions, celles-ci n’étant pas conformes au protocole olympique ; Hitler s’excusa et ne reçut par la suite que les vainqueurs allemands dans un local adjacent à la loge ».

Hitler n’était donc pas obligé de saluer Jesse Owens, même si dépité de voir le Noir américain, battre en saut en longueur le favori allemand, Lutz LONG, il préféra partir en catimini.

La presse internationale loue l’organisation allemande, le climat d’enthousiasme qui entoure les exploits des athlètes, et même la sportivité des autorités du III ème Reich.

Le régime nazi a soigneusement ôté les affiches antisémites.

Jesse Owens , selon ses dires, aurait été acclamé par les Berlinois avec autant d’enthousiasme que pour les sportifs allemands. Il souligna constamment la chaleur de la réception, et sa joie pendant ces épreuves.

Et du côté américain ? Roosevelt ne recevra pas à la Maison-Blanche le quadruple médaillé d’or de Berlin, et les dix-huit athlètes noirs avaient droit à un régime spécial.

Alex THOMPSON, un hockeyeur américain, expliqua au jornaliste Robert PERRIER qu’il était impossible aux Blancs de se mélanger avec les Noirs.

« Je peux vous expliquer qu’on ne peut pas manger à leur table… parce qu’ils vous prendront ce que vous avez dans votre assiette s’ils ont encore faim. Ils sont littéralement impossibles ».

C’est dans les rues de Berlin, où la foule l’acclame, que le sportif noir découvre la mixité, alors qu’il est déjà une star médiatisée aux Etats-Unis ( Il est le premier afro-américain à faire la une de la presse aux USA). Au village Olympique, noirs, blancs, métis sont mélangés.

Son amitié indéfectible avec Luz LONG, naît lorsque celui-ci sous les yeux d’Hitler, le félicite chaleureusement. Elle est un pied de nez à l’histoire, au racisme, à tous les codes moraux et philosophiques.

Que le peuple allemand et son chef soient remerciés pour ce qu’ils ont fait, devait déclarer Pierre de Coubertin en clôture des Jeux.

Après une des journées olympiques, GOEBBELS écrivit dans son journal : « Nous obtenons une médaille, les américains, trois dont deux grâce un nègre. C’est une honte ! L’humanité blanche devrait avoir honte ».

Mark Weler : Jesse OWENS, MYTHE ET REALITE

Le Monde 14 avril 2016

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Théo LESCRUTATEUR

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