LA SOUFRIERE A TUE AUSSI EN 1902, COMME LA MONTAGNE PELEE !
Vous ne le savez pas peut-être, mais LA SOUFRIERE avant l’éruption de LA MONTAGNE PELEE du 8 mai 1902, a causé la mort de 1600 personnes en dépit de l’évacuation de la population.
Cette éruption dévastatrice s’est déroulée quelques jours seulement avant celle du volcan martiniquais, situé sur le même arc de subduction.
Attention ! Il s’agit de La Soufrière de Saint-Vincent et les Grenadines.
L’activité volcanique a débuté il y a 4 300 ans.
La première explosion recensée ayant causé des morts malgré l’évacuation de la population, s’est déroulée du 27 avril au 9 juin 1812.
La seconde s’est déroulée du 30 mars au 6 mai 1902 dans le cratère principal et a entraîné la mort de 1600 personnes en dépit également de l’évacuation de la population. L’explosion s’est entendue à 700 Kms de là.
Le Ministre des colonies depuis Londres songera un moment à ordonner l’abandon de l’île et répartir les survivants dans les iles avoisinantes. Autre conséquence oubliée : la réserve Caraïbe de l’île (plus importante que celle de la Dominique au début du XXème siècle) est décimée.
Depuis trois siècles, les éruptions explosives, avec émission de nuées ardentes, (1718, 1812, 1902 et 1979) alternent à Saint-Vincent avec des éruptions effusives ( 1780, 1880, 1971 et 1979), au cours desquelles le volcan édifie un dôme de lave.
Il est formé d’un volcan somma, un type de volcan complexe composé d’une caldeira en forme de fer à cheval issu de la destruction d’un ancien cône volcanique et dont le fond est occupé en partie par un nouveau cône plus récent.
Notre méconnaissance de l’histoire et de la géographie de la Caraïbe est tellement prodigieuse qu’on se demande combien de petits guadeloupéens savent qu’un volcan situé en Martinique a tué 30 000 personnes en 1902. Et combien de martiniquais et guadeloupéens savent que quelques jours avant l’éruption de LA MONTAGNE PELEE, une nuée ardente se produisait à quelques encablures de Madinina ?
Plus grave, les responsables politiques antillais sont-ils même au courant qu’une nuée ardente mortelle s’est produite en 1902 sur l’île de Saint-Vincent et les Grenadines, alors même qu’ils signent des accords de coopération en grande pompe avec les îles de la Caraïbe ?
Et pourtant, quand nous lisons les documents sur l’éruption de la Montagne Pelée, il est indiqué qu’en matière de prévention de risques majeurs, que « c’est la référence même du risque naturel, qui montre ce qu’il faut faire à tout prix quand on court un danger naturel ».
Bien des années se sont écoulées. Les soi-disant journées de sensibilisation sur les risques majeurs s’égrènent sans que rien ne bouge. La catastrophe relative à la mangrove près de Jarry s’intensifie sans qu’aucun responsable ne tape du poing sur la table. Pourquoi cette lâcheté, ou inconscience, ou encore ce « je m’en foutisme » ? Jusqu’au prochain tsunami meurtrier ? Et qui sera responsable alors des milliers de morts, vu la folie consumériste et les délires urbanistiques qui se sont emparés des femmes et hommes politiques de l’île ?
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