La LGF fière de Thomas Lemar
La Ligue Guadeloupéenne de Football a publié un communiqué se déclarant « fière et heureuse de voir Thomas Lemar, joueur formé à la Solidarité Scolaire et passé par notre Pôle Espoirs, retenu dans la liste des 23 Bleus », adressant un satisfecit aux éducateurs de l’île.
Thomas Lemar s’était confié à Gabriel Marson de So Foot dans une interview en début de saison. Quelques extraits.
« J’ai toujours plus ou moins voulu être footballeur sans pour autant que ce soit un rêve. Jusqu’à mon entrée au centre de préformation en Guadeloupe, je n’y pensais pas. Mais au fin fond de la Guadeloupe, c’est compliqué de s’imaginer footballeur. Sinon, je me voyais douanier, comme mon père ».
Son arrivée dans l’hexagone
« On était plusieurs Guadeloupéens à Caen donc on se serrait les coudes. Mais être loin de sa famille, 8000 kilomètres quand même, c’est difficile. Alors je me focalisais sur mon objectif.
Avec le temps, on s’habitude à la distance, à la solitude. Ça donne une force mentale incroyable. On devient autonome très vite, on allait laver le linge en ville, tu gères ton argent de poche, tes fringues, ta chambre, t’es tout seul donc tu deviens indépendant très vite. Je suis très proche de mes parents, mais je pense que ça a été plus dur pour eux que pour moi. Dès que j’ai eu mon premier contrat professionnel à Caen, j’ai pris un appartement. Je me suis occupé de moi, des courses, ça fait partie de l’apprentissage ».
Le numéro 27
« Tout bête, à Caen il restait trois numéros : 25, 26 et 27. Un joueur plus grand que moi a pris le 26, Jérôme Rothen est revenu au club et a pris le 25 alors j’ai pris le dernier libre. Et dès que j’arrive dans un club et que le 27 est libre, je le prends alors que je ne suis pas du tout superstitieux ».
Sa première convocation en équipe de France
Lors du premier appel, je n’étais pas prêt car je remplace Kingsley Coman qui se blesse. Sur le coup, je suis pris de court même si c’était un objectif sur la saison. En novembre, je suis en soins à La Turbie quand le team manager me dit que le coach souhaite me voir. Je ne sais pas trop à quoi m’attendre et là il m’annonce que je dois rejoindre l’équipe de France rapidement. Je lui demande si c’est les Espoirs, il me dit que c’est les A. Je suis tellement surpris que la seule réponse que j’ai c’est : « Vous me faites une blague ? ».
Ensuite, c’est le feu dans ma tête. Ça va très vite. Je rentre en vitesse chez moi pour faire mes bagages. J’appelle ma mère très rapidement, je ne réalise pas, alors je l’appelle vraiment en coup de vent et je lui annonce en trois secondes. Elle était très étonnée. De mon calme surtout… »
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