La Guadeloupe va mal ? La belle histoire !!!
Chaque élu en Guadeloupe évoluant à un poste à responsabilité cherche à faire en sorte que l’histoire retienne son nom pour avoir été celui qui aura mis en œuvre une action d’envergure. Cela peut se comprendre, et me ramène un peu en arrière.
Un jour j’assistais à Paris à une conférence donnée dans une bibliothèque par un professeur de lettres Haïtien devant un parterre de personnalités très intéressées par son discours quand il évoqua ce besoin de reconnaissance de tout un chacun et de l’élu en particulier.
-Tout le monde cherche à laisser son nom dans l’histoire devait-il dire, d’ailleurs un de mes collègues proposa que désormais on ne dise plus « mangue », mais « on ti mangé tou kuit ». ll pensait avec cette définition avoir trouvé les clefs pour entrer dans l’histoire.
Chez nous, peu importe que le citoyen lambda souffre dans son quotidien pour se déplacer, utiliser l’eau courante, que l’université fonctionne de façon à ce que les étudiants puissent avoir des professeurs en nombre suffisant, et j’en passe, la priorité n’est pas orientée de ce côté-là.
Le peuple est là pour voter et c’est vrai qu’à la prochaine élection il votera à nouveau pour ceux qu’il reproche de n’avoir rien fait lors de leur mandature.
Le problème du transport en Guadeloupe est un véritable scandale, une honte disent certains car personne ne peut dire combien de temps le quidam attendra au bord de la route avant de voir arriver un transport en commun. Et le prix du billet fluctue pour la même distance en fonction de l’aide financière allouée ou pas au propriétaire du car. Un scandale que ne comprennent pas les personnes âgées qui à juste titre se sentent spoliées en payant un supplément dont elles n’appréhendent pas toujours la raison.
La Guadeloupe ne semble pas savoir cibler ses priorités. Il est vrai que pour attirer un public venant de tous horizons, des structures ou manifestations d’importance doivent avoir doit de citer sur notre sol (Mémorial Acte, Coupe Davis, Karujet, Route du Rhum etc.) Mais à côté de cela il faudrait aussi que certaines priorités soient traitées de la même façon.
On parle de la drogue, de la violence, de l’alcoolisme de l’illettrisme et de bien d’autres choses encore. Oui on en parle, mais en parler est-ce seulement la solution pour endiguer ces fléaux qui nous pourrissent l’existence ? Nous arrivons souvent trop tard sur des sujets importants. Quand le mal est fait, il est souvent plus difficile de le combattre.
Aujourd’hui la centrale géothermique de Bouillante risque d’ébouillanter ceux qui pendant des années n’ont jamais cru à son utilité et qui se réveillent tout d’un coup hurlant que ce patrimoine guadeloupéen doit rester la propriété de la Guadeloupe et que de repreneurs étrangers, ils n’en ont pas besoin. Un son de cloche qui ne résonne pas de la même façon dans les oreilles du gouvernement, des potentiels repreneurs ou d’Alain Plaisir qui a fait de cette centrale son nouveau cheval de bataille.
La Guadeloupe va mal ? Ne nous prenons pas le tête, les vacances tombent à propos pour nous permettre de bénéficier de cette trêve estivale qui nous fera oublier les petits tracas de notre quotidien. Sauf que le soleil en Guadeloupe c’est toute l’année et que nos décideurs ont bien compris qu’ils tenaient là, une façon de nous faire oublier nos soucis toute l’année aussi.
Ainsi va la vie en Guadeloupe ! Bonnes vacances !
Hugues Pagesy
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