Sports

La Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et Saint-Martin n’adhéreront pas à la FIFA

La question d’Alfred Marie-Jeanne sur l’adhésion des départements français d’Amérique à Patrick Kanner, ministre de la ville, de la jeunesse et des sports.

Les ligues de football de Guadeloupe, de Guyane, de Martinique et de Saint-Martin ont demandé leur adhésion à la Fédération internationale de Football Association – FIFA. L’objectif est de remédier aux fortes restrictions à l’accès international, de permettre l’octroi de ressources financières plus conséquentes, de mettre à disposition des techniciens, d’avoir un rayonnement plus en rapport avec les résultats sportifs obtenus dans le cadre de la CONCACAF – la Confédération de football d’Amérique du nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes – et, enfin, de pouvoir évoluer dans le cadre de la Gold Cup.

Malgré ces arguments plus que convaincants, vous auriez opposé votre veto. Cette position fait exception à la règle générale car la coopération régionale en matière sportive fonctionne pour toutes les autres disciplines.

Monsieur le ministre, les sportifs des territoires précités ont beaucoup apporté à la France. Ceux d’aujourd’hui expriment fortement le souhait de mettre leur talent, de temps à autre, au service de ces mêmes territoires. Votre veto ne serait pas compris. C’est pourquoi très respectueusement et très sportivement, je vous demande de reconsidérer cette position.

La réponse de Thierry Braillard, secrétaire d’État chargé des sports.

Monsieur le député, l’article 11 des statuts de la FIFA reconnaît comme membre une seule association par pays. La France, riche de ses territoires, est membre de la FIFA. Elle participe donc aux compétitions comme, par exemple, la Coupe du monde et l’on ne peut imaginer qu’elle rencontre en finale l’équipe de Martinique.

Dans ses statuts, la Fédération française de football, qui a une délégation de service public, reconnaît deux choses : l’unité territoriale de la France et la République, une et indivisible. Les ligues régionales ultramarines sont membres de la fédération française de football et les joueurs ultramarins sont membres de l’équipe de France. On peut citer Kingsley Coman qui vous est cher, ou Anthony Martial, sans oublier la capitaine de l’équipe de France de football féminin, Wendie Renard.

Nous le reconnaissons tous, les sportifs ultramarins apportent énormément au sport français, notamment au football, mais bien au-delà. Nous nous en rendrons compte cet été lors des Jeux olympiques et des Jeux paralympiques.

Sachez que la Fédération française de football a décidé un plan spécifique pour aider davantage encore les ligues ultramarines de football. De son côté, le Gouvernement, avec Patrick Kanner et moi-même, a décidé que, lors du prochain conseil d’administration du Centre national pour le développement du sport, serait mis en place un plan exceptionnel de rénovation des infrastructures sportives de l’outre-mer.

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2 Comments

  1. okajilou
    juin 23, 2016 at 19:50 — Répondre

    Les arguments de Thierry Braillard ne sont pas valables! Il y a 211 membres à la FIFA et bien plus à l’ONU qui en compte 193. Il y a donc une vingtaine de pays non indépendants qui sont à la FIFA dont Gibraltar, territoire britannique, qui a été le dernier entrant en mai dernier avec le Kosovo. A l’Euro qui se dispute actuellement en France, il y a trois équipes du Royaume-Uni : l’Angleterre, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord. Il aurait même pu en avoir une quatrième si l’Ecosse s’était qualifiée. Comme vous le constatez Gibraltar qui entre à la FIFA, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord qui disputent l’Euro avec l’Angleterre, ça ne dérange pas Londres. Pourquoi donc cela dérange Paris de voir postuler à la FIFA, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et Saint-Martin qui tous les quatre sont déjà membres à part entière de la CONCACAF? Les arguments de Thierry Braillard ne tiennent pas la route puisqu’il semble oublier qu’il y a le volleyball. Oui, depuis 2005, la Guadeloupe, la Martinique et Saint-Martin sont membres de la fédération internationale de volleyball, la FIVB. A partir du mois d’octobre qui vient, la Guadeloupe, la Martinique et Saint-Martin disputeront les éliminatoires des mondiaux de volleyball de 2018. Et je ne parle même pas des affiliations de la Guadeloupe et de la Martinique à la fédération internationale de handball et aussi à la fédération mondiale de taekwondo.

  2. Laurent
    juillet 7, 2016 at 13:28 — Répondre

    Les arguments de ce monsieur sont bancaux.

    Au vu de leurs résultats en zone Concacaf, mais surtout afin de goûter aussi à la part du gâteau, il est normal que ces îles souhaitent adhérer à la Fifa et ne pas rester à la traîne au niveau des installations. En métropole, même un club modeste (qui n’a jamais sorti un joueur moyen) depuis la fin des années 90 dispose d’installations synthétiques (respectables), favorisant l’apprentissage de la discipline.

    Pourquoi avoir attendu 2016 pour se pencher sur les installations en Guadeloupe, qui dispose au total de moins de terrain synthétique qu’un petit club comme Clamart par exemple.

    Espérons les retombés de cet euro 2016 permettront d’investir dans des équipements respectables, et augmenter les chances de réussite des jeunes.

    Des investissement qui pourraient permettre à des clubs pros de métropole, lors de leur stage de pré-saison, plutôt que de choisir les Etats Unis ou Qatar etc, d’effectuer pourquoi pas de temps en temps leurs stages aux Antilles, car actuellement la qualité des terrains et trop comparable à celle d’un pays sous-développé et empêche cet éventualité.

    Un club pro de métropole devrait pouvoir effectuer sa préparation sur des installations antillaise équipées pour le haut niveau puis effectuer des rencontrent amicales face à des équipes professionnelles du continent américain par exemple.

    Pour revenir au sujet de l’article, n’est-ce pas normal, que de vouloir participer à des compétitions un peu plus médiatisées et avoir de vrais calendriers internationaux?

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