LA FEMME GUADELOUPENNE, CHAIR À CANON DU NOUVEAU SYNDICALISME INSULAIRE?
Le mercredi 19 mars, la route de l’hôtel de Fort Royal, à Deshaies, a été bloquée, dans les deux sens de circulation, dès 4 heures du matin.
L’organisation à l’origine de de mouvement est le LCDM, le Collectif de défense mobile, qui estime qu’il y a des irrégularités dans le fonctionnement de l’établissement hôtelier.
Une trentaine de gendarmes a été dépêchée sur place, dans la matinée. Un face à face avec la vingtaine de manifestants qui a donné lieu à une intervention des forces de l’ordre, une « vague de refoulement », après sommation, selon l’un des responsables.
Trois femmes, parmi les manifestants, ont été blessées, ce qui a provoqué la colère des autres membres du LCDM. Les trois victimes, dont l’une de 70 ans, ont été prises en charge par les sapeurs-pompiers.
Nous nous sommes etonnés récemment, de la présence exclusive de femmes adhérentes du LCDM, faisant irruption dans l’hôtel, en criant :
Où sont les Guadeloupéennes, où sont les Guadeloupéennes, et manifestant contre la sous-représentativité d’un personnel féminin local.
Notre étonnement était lié à l’absence de guadeloupéens du sexe mâle. L’organisation a-t-elle fait une croix sur la présence dans cet hôtel et dans d’autres établissements guadeloupéens d’un personnel masculin local ? Considérait-elle que l’homme guadeloupéen est un élément négligeable du secteur touristique guadeloupéen, et par extension du tissu économique guadeloupéen car peu fiable ?
La chair à canon est le nom donné au personnel militaire que l’on est disposé à sacrifier à l’ennemi, malgré la probabilité de victoire trés restreinte. On parle d’archaisme tactique.
On est amené à se demander si narcissisme et masochisme ne feraient pas là la fois bon marché et bon ménage confusionnels. L’image primaire de soi se constituerait sur la base d’une souffrance de déréliction convertie en source de satisfaction syndicale.