La deuxième mort de César Durcin
On savait qu’il n’avait pas été soutenu durant sa maladie par ses amis musiciens, et si à plusieurs reprises dans nos colonnes nous avions fait état de ce manque de solidarité pour cet homme qui fût pendant longtemps une locomotive du Zouk, nous pensions que pour sa mort il y aurait un renversement de situation. Que nenni. Pas plus vivant que mort, il n’a eu droit à ce minimum de considération que tout artiste de sa classe est en droit d’attendre.
On disait César très affecté par cette défection de ceux qui criaient au génie quand derrière ses percussions il faisait chavirer les foules. Mais ça, c’était avant ! Avant qu’il ne fût malade et avant qu’il ne soit enfermé dans le placard de l’oubli.
Hier pour son enterrement, force a été de constater que seule la famille et quelques amis proches étaient là pour rendre un dernier hommage. A croire que pour certains depuis longtemps il avait déjà été enterré.
C’est triste, car la solidarité artistique ne s’est pas manifestée. C’est triste car sans doute l’amitié de nos jours n’a plus les mêmes valeurs. Enfin c’est triste parce que précisément tous les artistes qui pouvaient l’accompagner à sa demeure avaient quelque chose d’important à faire. Ainsi va la vie !
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Ouille ouille ! …. Saurons nous les vraies raisons ? N’ étaient ce pas ses denières volontés ?…