Société

Il s’agit, mr le Préfet, de la mise à mort lente et progressive du peuple guadeloupéen

Monsieur le Préfet,

C’est avec beaucoup d’étonnement que le mouvement citoyen MOUNGWADLOUP apprécie l’intérêt que vous portez à la population de Guadeloupe, plus singulièrement à sa Santé,

Lors de notre intervention, au cours d’une réunion à la Cité des métiers du RAIZET, vous avez porté de lourdes et dangereuses accusations à notre encontre. Vous nous avez imputé des qualificatifs tels que « terroristes, mouvement politisé ». À la suite desdites accusations, vous avez déclenché le plan Vigipirate, nous désignant, ainsi, comme dangereux.

C’est à croire que lorsqu’un peuple, en 2019 réclame l’accès à de l’eau potable lors des coupures incessantes du réseau ; ou encore requière l’arrêt de la distribution permanente d’eau non potable (contaminée notamment par la présence de matières fécales), il est de fait soupçonné de terrorisme !
Plus encore, il vous semble qu’une intrusion au nom de cette cause (qui sauf votre respect, monsieur le Préfet, nous semble nécessairement noble) est sans commune mesure plus grave que de mettre continûment la Santé du peuple en danger (eau polluée, chlordécone, sargasses, hôpital non opérationnel…).

Dans l’exercice de votre rôle de Préfet, nous retenons, votre posture silencieuse ; et plus précisément votre mutisme face aux responsables des catastrophes sanitaires qui frappent la Guadeloupe. Il s’agit là, monsieur le Préfet, de la mise à mort lente et progressive du peuple guadeloupéen (enfants, personnes âgées, malades, écoliers, étudiants…). Le terrorisme ne serait-il pas du côté où vous n’osez regarder ?

Nous constatons, qu’en France métropolitaine, si coupures d’eau il y a eu dans d’autres régions, des solutions ont été apportées selon des délais raisonnables, à savoir la distribution systématique de bouteilles d’eau (cf. cas région…).

Oui. en effet, à situation de crise sanitaire équivalente au sein des autres territoires français, le respect des droits fondamentaux demeure ininterrompu. Les opérateurs et les politiques adoptent les mesures idoines afin de garantir le minimum en matière d’alimentation en eau potable.

Monsieur le Préfet, notre mode opératoire ne vous séduit peut-être pas, qu’à cela ne tienne, mais notez tout de même que nous faisons dignement face à l’urgence !

Notez toujours monsieur le Préfet, que chaque action menée, chaque pierre posée, est une tentative de sauvetage. Car oui, il est question, ici, de préserver tout un peuple d’une catastrophe sanitaire exceptionnelle et singulière.

Nous déduisons que seule la répression vous intéresserait, car concrètement, de quoi parlons-nous ? Quels enjeux-nous motivent ? Sinon la Santé de nos descendants, de nos ascendants, de nos frères et sœurs ?

Vous voilà symboliquement face à des citoyens, qui jusqu’à ce jour, n’ont eu besoin ni de barrages, ni de grèves, ni de mobilisations massives dans les rues. Ces mêmes citoyens ont candidement pensé qu’ils pourraient rencontrer des responsables, afin d’accéder à des réponses. Monsieur le Préfet la gravité de la situation sanitaire du territoire ne commande-telle pas des réponses, voire des actes correctifs ?

Alors nous vous le demandons avec toute la solennité qu’appelle notre combat : « quand, sortirez-vous votre uniforme de Préfet pour traquer ces irresponsables, et surtout protéger le peuple guadeloupéen de cette catastrophe ? »

Enfin, vos propos fallacieux à notre sujet nous laissent perplexes. Nous sommes de ceux qui croient fermement que l’accusation de mensonge est le propre du menteur, tout comme l’insinuation de diffamation est la vertue du diffamateur.
Et en vous rendant, consécutivement, coupable de ces deux faits, nous pouvons donc déclarer, non sans désolation, que vous contribuez à maintenir un système que nous avons cru aboli, il y a maintenant plus d’un siècle.
Force est de constater que votre inaction, fera de vous l’énième complice des artisans de cette tragédie.

 

MOUNGWADLOUP#GAM

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