GUADELOUPE : DERNIER RECOURS AVANT DESINTEGRATION ?
L’homme n’a qu’un but : conquérir le bonheur, éloigner le malheur, ce que Freud appelait le principe de plaisir.
Faire fonctionner son climatiseur à 16 degrés, retirer du congélateur sa glace au maracudja, laisser couler l’eau délicieusement tiède, (enfin si un(des) individu(s) n’a(ont) pas décide de jouer au(x) grand(s) « résistant(s) » face à l’oppresseur patronal) car les fraîches températures de ce mois de février troublent sa quiétude même si les amplitudes thermiques selon les opérateurs de coupe sont excellentes pour la récolte de la canne.
Mais l’univers s’oppose à ce destin de l’homme, à ce dessein, son corps est destiné à la déchéance, ce qui lui provoque douleur et angoisse, car les saboteurs régnent en maîtres sur l’Ile. (Sur les radios ils racontent n’importe quoi, je n’ai pas eu une goutte d’eau au robinet depuis 2 semaines).
Pour arriver à ses fins, il lui reste ce que Freud nomme si joliment le briseur de soucis, « Sorgenbrecher. »
La prise de drogues, au sein même de l’Assemblée nationale, l’intoxication par la prise de médicaments multiples, les sédatifs, autant d’échafaudages de secours.
Sinon, l’on peut faire appel aux instances psychiques supérieures guadeloupéennes, par exemple défiler dans le groupe VIM, sublimation gwadéiforme.
Il y a bien sûr ceux qui s’opposent à tout remède : le fou extravagant, nous dit Freud, est-ce pour cela qu’il y a aurant de personnes en dérive mentale à la rue Frébault, ou plongées dans un infantilisme psychique.
Peut-être tout simplement qu’il y a antithèse de l’individu et d’un collectif guadeloupéen, du normal et du pathologique, de la horde originelle pointoise ou basse-terrienne, et de la masse descolarisée, comme en témoigne le chaos de la formation professionnelle à la Région.
Jean-Jacob Bicep, secrétaire général de l’union populaire pour la libération de la Guadeloupe , a t-il été englouti par une vague océanique ? C’est à Romain Rolland que l’on doit l’expression de « sentiment océanique », dans ses échanges avec Freud.
On est loin de son ouvrage « du Berceau de Moise à l’union Européenne » quand il était député écologiste.
Né à Sainte-Anne en Guadeloupe, Jean-Jacob Bicep a exercé les fonctions de conseiller d’arrondissement, puis de Maire-adjoint du 20e arrondissement de Paris avant de devenir député européen le 16 mai 2012. Géographe, membre d’Europe Écologie Les Verts, il affirme que le fédéralisme comme cadre structurel et juridique est la voie de la modernité. Ce livre fait la part belle à la Guadeloupe qui est pour l’Eurodéputé un carrefour créant une unité entre Caraïbe, Europe, Afrique et indianité.
2 Comments
Guadeloupe avant désintégration?
Pourquoi cette affirmation ou cette interrogation?
Sur quoi se baser pour avoir une telle pensée?
Ne vaut-il pas mieux d’envisager les solutions pour favoriser le développement de la Guadeloupe?
Nous avons des potentialités qui sont inexploitées.
Mettons nous au travail.
Theo
Je voulais surtout mettre l’accent sur les troubles mentaux. En Guadeloupe, plus de 10 000 patients sont suivis en hôpital psychiatrique. Avec 34% de la population concernée – soit près de 100 000 personnes de plus de 18 ans, les troubles psychiques sont fréquents.
Le titre de l’article « dernier recours avant désintégration » est tiré de l’ouvrage du psychanalyste Dragoslav MIRIC, dans « Évolution et troubles de la personnalité », et faisait surtout référence aux problèmes de santé mentale en Guadeloupe.
les structures spécialisées de l’archipel sont saturées ; elles disposent de 433 lits et places, à partager entre adultes et enfants.