Une fois de plus, la commune de Gourbeyre est privée d’eau, non pas parce que la nappe phréatique est asséchée, mais parce que le chlordécone est toujours présent sur le territoire, entrainant de ce fait, une interdiction de consommer l’eau du robinet.

Le Syndicat Mixte de GESTION de l’Eau et de l’Assainissement de Guadeloupe, a annoncé donc une interdiction de consommer l’eau dans plusieurs secteurs de la commune après détection d’un taux de chlordécone supérieur à la limite autorisée.

Les sections concernées sont :

Grande-Savane / Le Bourg/ Valkanaers / Dos d’Ane

Gillardin / Chamfleury / Bisdary / Rivières Sens

Saint-Charles / Galéan / Blanchet / Rue Charles Boromé.

Autant dire que toute la commune est touchée, entrainant les conséquences suivantes : Les résidents de ces zones sont invités à ne pas utiliser l’eau du robinet pour la boisson, la préparation des aliments, ou le brossage des dents jusqu’à nouvel ordre.

Oui, oui pour tout cela, sans qu’une position de repli soit proposée à la population, qui doit pratiquer le système D afin de subvenir à leur nécessaire besoin d’hygiène corporelle, sans parler de la préparation quotidienne de leurs repas.

La SMGEAG dit procéder à de nouveaux prélèvements pour affiner les analyses et trouver les sources de contamination. Si on ne peut que saluer cette initiative qui est le minimum que puisse faire le Syndicat mixte de l’eau, il reste cependant deux problèmes qu’il faudra résoudre également.

Premièrement : Entre le moment oú les échantillons d’eau sont prélevés, et l’annonce ou pas de leur contamination, combien de jours se passent pendant lesquels les usagers continuent à s’intoxiquer ?

Deuxièmement : Pendant combien de temps le SMGEAG continuera à harceler les habitants, pour des factures impayées, d’une eau impropre à la consommation.

Si on ne peut mettre sur le dos du SMGEAG cette contamination de cet élément vital pour la vie, on ne comprend pas pourquoi il persiste dans sa volonté de récupérer de l’argent pour un service non rendu.

En ce début d’année 2025 les habitants de Gourbeyre se seraient bien passés de ce cadeau empoisonné.

Luc Bernardini