Enfant guadeloupeen, tu te baigneras dans la Seine

Les enfants guadeloupéens devront peut-être au cours de colonies de vacances organisees par la Région Guadeloupe, se rendre à Paris pour découvrir les bienfaits d’activités nautiques.

En Guadeloupe, les eaux côtières sont régulièrement souillées par des rejets d’eau non traitée. Dans l’archipel, seules 4 stations d’épuration sur 18 fonctionnent normalement.

L’assainissement est l’une des grandes missions du Syndicat mixte de gestion et d’assainissement de l’eau en Guadeloupe (SMGEAG). Créé fin 2021, il est en déficit structurel et l’État avait gelé certaines subventions en raison de « défaillances » d’ordre comptable.

Les interdictions de baignade sont récurrentes : la Coulée à Saint-Francois, plage du bourg du Gosier, où encore à Malendure Bouillante.

Les derniers rapports de l’ARS sont accablants. Les résultats des contrôles sanitaires effectués par l’Agence régionale de santé sur les zones de baignade «montrent une dégradation par rapport aux saisons 2021 et 2022», selon le rapport annuel portant sur les mesures de l’année 2023 rendu public le mardi 9 juillet 2024 . «En référence aux résultats des 4 dernières années, 63 % des baignades classées en qualité excellente soit 4 % de moins qu’en 2021 ; 16 % sont de bonne qualité, 4 % de qualité suffisante, 13 % de qualité insuffisante (dont 7% interdites) soit 5 % de plus qu’en 2021», résume le document.

Un écolier de Pointe-à-Pitre a été contaminé par une bactérie dans un plan d’eau censé être interdit.

Après s’être baigné dans le plan d’eau d’une base nautique de Pointe-à-Pitre pendant une sortie scolaire, un enfant de 12 ans a été infecté par une bactérie en mars 2025.

Il a développé un staphylocoque doré en faisant du kayak lors de cette sortie scolaire. Une infection qui survient alors que les activités nautiques y ont été proscrites par la mairie depuis le 6 janvier.

« Il s’est pris une douleur à la jambe derrière la cuisse et il avait un petit bouton noir qui poussait. Et puis, les jours qui ont suivi, le staphylocoque s’est développé assez rapidement », a raconté sa mère. Le collégien a été transporté aux urgences où un traitement antibiotique lui a été prescrit. « Il a été arrêté deux jours aussi parce que c’est contagieux entre enfants ».

C’est un rêve de longue date, et il serait en bonne voie pour enfin se réaliser. Se baigner dans la Seine en toute sécurité serait possible. Enfin, attendons pour voir quand même !

Avec le plan baignade déployé depuis 2015, la Ville de Paris, l’Etat et des collectivités franciliennes ont investi plus de 1,4 milliard d’euros pour permettre la tenue des épreuves olympiques et paralympiques en eau libre dans la Seine, et surtout, pour ouvrir plusieurs zones de baignade au grand public pendant l’été 2025.

3 sites surveillés se préparent à accueillir des baigneurs dès le début du mois de juillet : l’un d’eux au pied du ministère de l’Économie à Bercy, un autre au niveau du bras Marie près du métro Sully-Morland, et un troisième, rive gauche, à hauteur du pont de Bir-Hakeim, sur le bras de Grenelle.

Une première après plus de 100 ans d’interdiction. En dehors de la qualité de l’eau, la Ville de Paris doit veiller à la cohabitation avec les autres usagers mais aussi à la construction d’aménagements adaptés.

Et pour nous en Guadeloupe, une probable interdiction totale et trés prochaine des eaux de baignade en Guadeloupe. Pendant 100 ans ?