Elle est tombée du ciel…
Dédicace à tous ceux qui pratiquent le « sadfishing » (pêche à la tristesse) sur les réseaux sociaux.
Juliane Diller, née le 10 octobre 1954 à Lima (Pérou), est une biologiste germano-péruvienne, principalement connue pour être la seule survivante de l’accident d’avion du vol LANSA 508 le 24 décembre 1971, après avoir survécu à une chute de 3 200 mètres puis à une marche de 10 jours en pleine jungle péruvienne à l’âge de 17 ans.
L’avion, pris dans un orage, se disloque à une altitude de 3 200 mètres (~10 000 pieds) ; il s’écrase dans la forêt tropicale péruvienne dans le district de Puerto Inca. Juliane Koepcke reste attachée à son siège qui finit par atteindre la canopée de la forêt amazonienne qu’elle traverse avant de s’immobiliser sur le sol. La jeune femme est la seule personne survivante des 92 passagers et membres d’équipage du vol 508 LANSA.
Elle survit à la chute avec une fracture de la clavicule, une entaille au bras droit et l’œil droit tuméfié.
La première de ses priorités est de retrouver sa mère qui était assise à côté d’elle dans l’avion, mais elle n’y parvient pas. Elle apprend plus tard que sa mère avait survécu dans un premier temps, mais qu’elle a succombé à ses blessures après plusieurs jours comme quelques autres passagers.
Elle trouve quelques friandises qui constituent sa seule nourriture. Après avoir cherché sa mère et d’autres survivants, elle repère un petit cours d’eau qu’elle se met à suivre en aval du lieu de l’accident, suivant ainsi le conseil de son père, qui lui avait appris que descendre un cours d’eau finit toujours par conduire à la civilisation. Le cours d’eau lui permet de se désaltérer et constitue une voie praticable dans la jungle épaisse de la forêt vierge.
Au cours de son périple, la jeune femme arrive à peine à dormir la nuit à cause des insectes qui la piquent de toutes parts ; les piqûres finissent par s’infecter. Au bout de 9 jours, elle tombe sur un canoë amarré près d’un abri, dans lequel elle trouve le moteur du canoë ainsi que de l’essence. Elle suit une fois de plus les conseils de son père et verse de l’essence sur ses plaies, ce qui lui permet d’extraire 35 asticots de son bras. Elle attend ensuite l’arrivée des secours. Plus tard, elle explique qu’elle est restée sur place malgré son envie de partir, et qu’elle n’a pas pris le canoë parce qu’elle ne voulait pas le voler.
Plusieurs heures plus tard, les bûcherons qui se servaient de cet abri arrivent et soignent ses blessures tant bien que mal. Le lendemain matin, ils la transportent en canoë jusqu’à un dépôt de bois, ce qui leur prend 7 heures. De là, un pilote l’évacue vers un hôpital, où son père l’attendait.
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