ELLE DIT : MON PROPHETE EST JESUS, ELLE SERA CONDAMNEE A MORT
ELLE DIT : MON PROPHETE EST JESUS, ELLE SERA CONDAMNEE A MORT
TON PROPHETE EST MAHOMET, LE MIEN EST JESUS
Asia BIBI, mère de cinq enfants, a été condamnée en 2011 à la peine capitale pour avoir prononcé ces seuls mots.
Son tort : avoir bu de l’eau dans le puits de son village du Penjab. Accusée par une villageoise d’avoir sali l’eau parce qu’elle est chrétienne , elle aurait répondu : Ton prophète est Mahomet, le mien est JESUS.
Cette phrase aura des conséquences dramatiques, puisque quelques mois plus tard, sans aucun autre témoin, elle est accusée de blasphème.
Cela fait neuf ans qu’elle est en prison. Des milliers de pakistanais ont manifesté le vendredi 12 octobre, car la Cour Suprême étudiait le recours en appel de la mère de famille. Le parti extrémiste TLP, a menacé les juges de la Cour suprême d’une fin horrible,s‘ils acquittent Asia BIBI. La juridiction a déclaré différer son jugement à une date inconnue.
Son exécution serait une première au Pakistan, où une quarantaine de personnes seraient dans les couloirs de la mort ou sont emprisonnés à perpétuité pour blasphème.
Vous devez vous demander les raisons de ce déferlement de haine à l’encontre d’Asia BIBI. C’est qu’au moment de sa condamnation, l’injustice de son sort alerte le gouverneur du Penjab, qui lui rend visite , et estime publiquement que cette loi du blasphème est « la loi de la jungle ». Il sera assassiné à cause de ces mots par son garde du corps, Mumtaz Qadri.
La justice pakistanaise a condamné à mort ce dernier. Le jour de son exécution des centaines de milliers de personnes défilent dans la rue, et le tombeau est un lieu de pélerinage. Il est dorénavant considéré comme un martyr.
Sur cette planète asphyxiée par la haine, tournons-nous vers André GIDE dans son Journal 1926-1950 ( Edition 1997), qui écrivait : Il est certaine façon d’adorer Dieu qui me fait l’effet d’un blasphème.
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