CYCLISME : DECOUVRONS DIMITRI ILONGO
Dimitri Ilongo a débuté sa saison plus tôt que ses coéquipiers, en Martinique, une île qu’il connaît bien. Rencontre avec un garçon jovial. Un article d’Isabelle Hervé dans l’Echo Républicain du 12 février dont nous publions des extraits.
Dimitri Ilongo, 24 ans, vient de rejoindre le VS Chartres et a déjà disputé les Six Jours de la Martinique, il y a dix jours, sur l’île de sa mère. Une maman martiniquaise, un papa guadeloupéen, le coureur est né en Métropole, à Chartres, mais se sent un peu antillais. Le sprinteur, champion d’Ile-de-France 2015 (il avait terminé 7e du championnat interrégional), sous le maillot du Team Peltrax, espère bien lever les bras cette saison.
Après deux saisons à Douai, vous rouliez pour le Team Peltrax l’an passé. Pourquoi avez-vous choisi le VS Chartres ?
J’ai hésité car j’étais bien au Team Peltrax. Guy Gallopin m’a contacté. On s’est rencontré et déjà, au premier rendez-vous, il m’a beaucoup appris. Je sais que je peux progresser avec lui. Je vais retrouver une bonne équipe. Dans les stages, il y avait une bonne ambiance.
Vous êtes champion d’Ile-de-France et pourtant, ces dernières saisons, vous n’avez pas gagné ?
En fait, j’ai conquis mon titre régional dans le championnat interrégional, avec quatre comités…(Depuis) Il m’a toujours manqué un petit truc . C’est frustrant. Et cette année, j’espère en gagner plusieurs. Je vais me consacrer au vélo. Mon objectif est de me donner à 100 % pour voir le niveau que je peux atteindre.
Vous avez commencé votre saison par les Six Jours de la Martinique. Aviez-vous déjà disputé cette épreuve ?
Non, je n’avais jamais couru en Martinique. Mon entraîneur, Jérôme Grévin, m’avait conseillé de faire les Six Jours pour bien me préparer. C’était la première fois que je démarrais ma saison si tôt.
Votre mère est martiniquaise donc vous devez bien connaître le terrain.
Oui, je suis allé plein de fois en Martinique. L’avantage de disputer une course là-bas, c’est que je suis logé dans ma famille.
Qu’y a-t-il de particulier là-bas ?
Il faut s’acclimater à la chaleur. Il faisait 30 degrés. On roulait à 14 heures, en plein soleil. Et le parcours était exigeant, vallonné… Quasiment tous les cyclistes étaient martiniquais. Et ils couraient contre nous, les « métros ».??
Comment expliquez-vous que peu d’Antillais deviennent pros ?
Les Antillais adorent le vélo. Mais ils doivent quitter leur île pour progresser.
Vous avez côtoyé Kévin Réza, un Guadeloupéen, aujourd’hui pro…
Comme moi, il est né en Métropole. Je l’ai côtoyé, jeune, dans mon club, Argenteuil. Petit, il était super fort. Il avait du talent. J’ai encore roulé avec lui l’an dernier, et on se suit sur les réseaux sociaux. J’aime voir ce qu’il fait. Je le suivais quand il a disputé le Tour de France. C’était sympa.
Samedi 27, il prendra le départ du Grand Prix de Saint-Hilaire-du-Harcouët dans la Manche. Cette course élite semi-professionnelle marque le début de la saison cycliste.
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