Chez les démocrates aux USA, le mot « réparation » ne fait plus ricaner
A moins d’un an des primaires pour 2020, des démocrates prennent position pour des réparations en faveur des Noirs américains. Le mouvement Black lives maters et l’importance du vote noir n’y sont pas pour rien sachant que dans les mois à venir, ces mêmes défenseurs doivent s’attendre à subir d’immenses pressions pour qu’ils reviennent sur leur propos. Car une majorité écrasante y est toujours opposée, un sondage Kaiser-CNN de 2015 révèlant que 77% des américains ne souhaitent pas que l’on indemnise les descendants d’esclaves.
En 2007, il avait refusé de réclamer des réparations pour les descendants d’esclaves en se présentant à la présidence, arguant au NAACP que certains se considéreraient alors comme quittes et non redevables du respect des lois anti-discrimination et opposés à l’amélioration de l’éducation publique.
Quatre candidats à l’investiture démocrate ont exprimé leur soutien à une forme de réparation spécifiquement destinée aux Afro-Américains : Elizabeth Warren, Kamala Harris, Julián Castro et Marianne Williamson, mettant la pression sur les autres plus timorés à ce sujet.
Le terme de «réparation» donne lieu à des interprétations tres différentes. Certains imaginent un versement individuel aux Afro-Américains, d’autres envisagent des investissements spécifiques vers les communautés de couleur. Mais le fait que des candidats soient disposés à employer ce terme après que des générations d’élus démocrates y soient allergiques témoigne tout de même d’un changement radical. « L’idée ne fait plus ricaner » résume l’écrivain Ta-Nehisi Coates.
d’apres un article du Washington Post « Will supporting reparations become a new litmus test for Democrats in 2020 ? »
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