BOREL/LUREL: LA RUPTURE (Suite)
BOREL/ LUREL: LA RUPTURE. (voir l’article du 3/10/2021)
Cet article est la suite de la déclaration de madame Josette BOREL-LINCERTIN paru dans notre édition du 03/10/2021
« Madame Josette BOREL-LINCERTIN poursuit sa déclaration de rupture avec le PS et surtout avec son mentor Victorin LUREL en ces termes :
S’en est suivi l’intervention d’Olivier NICOLAS qui m’informait que le Parti avait déjà payé 13 000 euros (bulletins et affiches) lesquels 13 000 euros auraient été déjà encaissées par moi selon ses dires. J’aurais donc fait preuve de malhonnêteté en empochant sans le dire la dite somme. Quelle insolence ! Il était, dès lors, clair que le but recherché était de me mettre dans l’impossibilité de déposer le compte de campagne et par voie de conséquence de me rendre inéligible.
Devant mon insistance et ma colère, le premier fédéral ajouta qu’il consulterait les parlementaires. Le mardi 14 septembre à 20 h 55, soit deux jours avant le dépôt du compte de campagne, Hilaire BRUDEY me fait savoir que-je le cite-« les parlementaires ne donnent pas une réponse favorable à ta demande ».
Que vaut donc la parole donnée d’un Maire, d’un Député, d’un Président de Région, d’un Ministre de la République ou d’un Sénateur ?
J’ai assumé ce refus (quoi qu’il m’en coûtât personnellement 149. 463,00 euros) et déposé le compte de campagne qui était devenu mon compte de campagne.
Comment Victorin LUREL et Hilaire BRUDEY ont-ils pu faire preuve d’un tel mépris, d’une telle perfidie à mon égard ?
Une telle exécution financière est presque inimaginable ! Et pourtant de quoi étais-je coupable ? J’en déduis mesdames et messieurs les membres du Conseil Fédéral, que ce fameux soir de novembre 2020, les propos mielleux de Victorin LUREL chez moi ainsi que toutes les actions menées par la suite, n’avaient d’autre but que de m’éliminer de « larel politik » de la Guadeloupe.
Une autre question reste encore pour moi une énigme ; le silence des deux autres parlementaires. Pas un coup de fil, pas un SMS, RIEN !!!
Enfin je ne peux passer sous silence les propos de Victorin LUREL sur la situation du Directeur de Cabinet qui, selon lui serait au chômage par ma faute. Nicolas Olivier aurait-il oublié de préciser qu’il n’avait pas voulu postuler sur le poste qui lui avait été proposé et avait préféré s’inscrire à Pôle Emploi vu que le salaire au Conseil Départemental était pratiquement l’équivalent de ses indemnités de chômage. De plus, il aurait craint aussi les foudres du syndicat C.F.T.C…
Mes chers camarades, je pense avoir servi le Parti avec loyauté et humilité et avoir contribué à son rayonnement. Mais, au vu de la fourberie et du mépris affichés à mon endroit, vous comprendrez donc que je n’ai d’autre alternative que de démissionner du Parti.
Mesdames et messieurs, je tenais à vous dire non pas ma vérité mais LA VERITE, car les valeurs du socialisme ont été traînées dans la boue et cela est lamentable et m’est particulièrement insupportable.
Josette BOREL-LINCERTIN
Analyse d’un lynchage politique organisé
Le moins que l’on puisse dire c’est que madame Josette BOREL-LINCERTIN a fait preuve lors de cette campagne pour les régionales de 2020 d’une naïveté infantile. Comment expliquer qu’une élue de sa trempe qui a occupé des postes importants dans la gestion des affaires du pays, puisse se laisser manipuler de la sorte par ses propres amis ? Comment expliquer que JBL ne maîtrise pas les conditions de financement de sa campagne électorale et que c’est Victorin Lurel qui tire les ficelles ?
On peut se demander à juste titre, à la lumière de toutes les critiques formulées par celle qui est en disgrâce aujourd’hui, qui menait la politique de la collectivité quand elle était au pouvoir ? Elle semble ignorer trop de choses sur le fonctionnement élémentaire du Parti qui l’avait mené au pouvoir. De là à dire qu’elle était simplement une exécutrice, disons une marionnette qui exécutait les directives imposées, certains franchiront allégrement le pas. Et puis il se disait aussi, qu’un accord non écrit entre JBL et Toto prévoyait qu’en cours de mandature si la tête de liste avait été élue, elle céderait sa place à Victorin Lurel, qui de ce fait deviendrait président de Région. Ce n’est là que pure supposition, mais compte tenu de la position de Victorin LUREL suite à la défaite de JBL, on peut tout de même s’interroger.
Les mots qu’emploient la déçue des dernières élections régionales et le rejet dont elle fait l’objet ont déclenché sa colère et provoqué sa rupture définitive avec la politique.
Et puis on apprend de drôles de pratiques qui ont lieu, dans le microcosme politique guadeloupéen, et l’on voit comment un directeur de cabinet préfère s’inscrire au chômage, plutôt que d’accepter un autre poste, sous prétexte que les indemnités qui lui étaient proposées à Pôle Emploi étaient plus ou moins équivalentes à celles qu’il aurait perçu en occupant un autre poste, selon madame BOREL. Autrement dit, on s’engraisse sur le dos de la bête sans le moindre scrupule.
La messe est désormais dite entre le couple BOREL/LUREL et cette rupture signe sans aucun doute la mort politique de Josette BOREL-LINCERTIN.
Hugues Pagesy
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