Avec des tocards au pouvoir, pas de grandes révolutions pour nos collectivités
Quand des tocards prennent le pouvoir, il ne faut pas s’attendre à de grandes révolutions dans l’administration et la gestion de nos collectivités.
Ceux-là mêmes dont l’ambition lors de leur campagne électorale est de déchouker les élus en place, qui à leurs yeux n’ont rien fait de bon pour faire progresser leur collectivité se comportent pour une bonne partie en véritables « pieds-nicklés », incapables de résoudre le moindre problème qui se présente à eux.
Ce sont des apprentis sorciers qui n’arrivent pas à éteindre le feu qu’ils allument, et tous les beaux projets d’avant élection, se révèlent désormais comme de la poudre aux yeux.
Je n’en veux à personne en particulier, mais ceux qui sont concernés se reconnaîtront à travers mes propos. Quand un nouvel élu s’installe à son poste, la chasse aux sorcières s’ouvre des deux battants à la fois. L’ancien élu de toute sa mandature n’a rien fait peut-on entendre par ci et par là. Ce n’est pas grave, c’est de bonne guerre puisque de toute façon, le nouvel élu critique toujours celui à qui il a « raflé » la place. Ce procédé consiste tout simplement à faire rentrer dans la tête de l’électeur, qu’il ne sera pas possible de faire des miracles compte tenu de la situation trouvée.
De toute façon, si les élus savaient faire des miracles, cela se saurait. En connaissez-vous un qui a dit un jour : « J’ai trouvé une administration saine, et les caisses pleines ? » Je vous mets au défi de m’en trouver un ! Et puis, l’élu en place redevenu candidat au bout de sa mandature, recommencera à endormir par des discours anesthésiants, des électeurs qui de toute façon ont la mémoire courte et qui porteront à plus de 70 % leurs voix, sur ceux-la même qui n’ont rien fait pour faire progresser leur territoire.
Les élus se plaignent que la tâche est difficile, que c’est un sacerdoce qui demande une présence de tous les instants. Seulement dès lors qu’ils ont goûté au pouvoir, ils ont la conviction que leur présence à la tête de leur collectivité est nécessaire et normale, jusqu’à ce qu’un autre beau-parleur vienne les déloger. Connaissez-vous des élus qui au bout de deux mandatures disent: « Ça y est, j’ai servi mes concitoyens pendant plus de 10 ans, il est temps que je passe la main ? Non cela ne se voit pas.
Goûter au pouvoir un jour, c’est goûter au pouvoir pour toujours. Profiter de la situation pour s’enrichir, certains franchissent allègrement le pas.
La population est maintenue dans un brouillard, une nébuleuse qu’elle cautionne d’ailleurs car il y une sorte de clientélisme entretenu par les personnalités en place, qui fait espérer aux plus crédules, qu’ils auront un jour une part du gâteau. Que nenni : « Jou nou ké vwè sa pôkô vouè jou. » Mais pendant ce temps, les problèmes continuent.
La Guadeloupe est en situation de collapsus cardiovasculaire, que nous avons rebaptisé : « le Colapsogwada ». Les symptômes sont : détournement d’argent public, salaire exorbitant de certains collaborateurs, scandale autour du concert de Kassav’, abattoir régional à Gourbeyre inauguré en grande pompe en 2015 mais qui n’a jamais vu ne serait-ce qu’un cabri, un Mémorial Acte dont plus personne ne sait comment il fonctionne, un Centre des Arts en construction laisser à l’abandon, les problèmes de l’eau des transports, de la chloredéconne, etc etc…
Et dire qu’on demande à nos jeunes partis faire des études de revenir travailler au pays. C’est tout simplement de l’irresponsabilité. Mais surtout, il ne faut rien dire car le premier qui ose la vérité, sera exécuté. En Guadeloupe, les responsables ne sont pas coupables et face à certains salaires exorbitants ou de visibles enrichissements personnels, ils sont toujours étonnés quand la justice leur demande des comptes.
Une fois de plus, personne n’est visée mais ceux qui ont des choses sur la conscience se reconnaîtront. Rendez-vous aux prochaines échéances électorales.
Luc Bernardini
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