Société

Antilles : Prie… et creuse ta tombe !

Comme nous aurions aimé dire : « Creuse ta tête plutôt que creuse ta tombe », en privilégiant l’intelligence collective.

Les derniers soubresauts du LKP nous ont livré un fascisme tropical, une vision messianique syndicale liée à la violence, dans le cadre de la lutte contre l’obligation vaccinale.

De malheureux infirmiers et agents hospitaliers, entraînés par des gourous peu scrupuleux, ont depuis un an, perdu leurs emplois et sont privés de toutes rémunérations.


Que n’ai-je pu dire, comme Rousseau, (et non Sandrine Rousseau), « Le premier qui, ayant enclos le CHU de Guadeloupe et en ayant barré l’accès, s’avisa de dire : Cet hôpital est à moi, et non pas aux colonialistes français, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai initiateur de la descente aux enfers des non-vaccinés. Que de crimes, de guerres, de meurtres, que de misères et d’horreurs n’eut point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux, eût crié à ses semblables: Gardez-vous d’écouter cet imposteur; vous êtes perdus, si vous oubliez que les vaccinés et non-vaccinés seront tous des patients du CHU, et que le virus n’est à personne ».

Chacun a compris désormais que le gouvernement décidera lui-même de son calendrier de retrait de l’obligation vaccinale, et que Gaby Clavier ne peut partager un quelconque bio-pouvoir avec le Ministère de la Santé français, malgré ses désespérantes rodomontades.

Pour le malheureux personnel soignant, Maïté Hubert M’Toumo n’est guère plus en mesure de délivrer un cap, même si elle cite à grands renforts d’interviews l’Italie comme le contre-exemple français, avec Gorgia Meloni.

Pourtant, il suffit de lire par exemple le journal Marianne du 5/11/2022, pour que les approximations syndicales Lkpistes brillent d’une lueur vive.

« Les institutions régionales refusent de réintégrer les médecins et infirmiers non vaccinés au prétexte que leur retour menace la santé des patients fragiles. Dans les Pouilles par exemple, Michele Emiliano, magistrat et gouverneur démocrate de cette région du sud de l’Italie, a dépoussiéré un dispositif régional adopté en 2018. « Ce texte établit que seuls les professionnels de santé ayant effectué les vaccinations obligatoires selon le protocole italien en vigueur, peuvent travailler dans certains services et avoir accès aux structures sanitaires. En 2021, nous avons ajouté la prophylaxie contre le coronavirus.

La situation est par conséquent extrêmement claire » explique Michele Emiliano. En d’autres termes, les soignants non vaccinés ne passeront pas. Le ministère de la Santé a menacé de saisir le tribunal administratif régional et de demander l’annulation du dispositif. Une démarche inutile a déjà répondu Michele Emiliano, les délais fixés par la loi étant largement expirés.

Toujours dans le sud du pays, en Campanie, Vincenzo De Luca, le président de la région qui promettait d’envoyer des policiers avec des lance-flammes pour obliger ses concitoyens à respecter les confinements en 2020, a lui aussi déterré la hache de guerre.

Dans une circulaire adressée aux directeurs des hôpitaux régionaux et aux agences locales de la Sécurité sociale, ce fringant homme politique a demandé d’éviter les contacts entre les patients et les professionnels de santé non vaccinés – en fait, de leur interdire d’entrer dans les hôpitaux.

En Émilie-Romagne en revanche, les autorités s’en remettent au conseil de l’Ordre régional des médecins qui n’ont aucune envie de réintégrer leurs confrères. Dans le nord du pays, la situation est plus simple. Dans le Piémont par exemple, le nombre de médecins non-vaccinés est quasiment égal à zéro. La bataille de la réintégration promet d’être longue et compliquée et pourrait aussi finir devant les tribunaux ».

Les observateurs extérieurs s’accordent à dire que le manque de culture de nos hommes politiques et syndicalistes est une grave menace pour l’avenir de nos îles. Quel est le syndicaliste ou l’homme politique antillais qui a lu Max Weber ?

Pour Max Weber, l’éthique de responsabilité se caractérise par son attention aux moyens et à leur efficacité dans l’atteinte du but. Cette éthique a un souci de pragmatisme et cherche à réajuster les moyens aux finalités.

Weber la qualifie parfois d’éthique du succès ou « d’éthique d’adaptation au possible ».
Les prémonitions du sociologue, s’il fallait les appliquer, à cette crise Covid aux Antilles, sont lumineuses.

On perdra son temps, dit-il, à exposer de la façon la plus persuasive possible, à ce syndicaliste convaincu de la vérité de l’éthique de conviction, que son action n’aura d’autre effet que celui d’accroitre les chances de la réaction, de retarder l’ascension de sa classe, et de l’asservir davantage, il ne vous croira pas.

Lorsque les conséquences d’un acte fait par pure conviction sont fâcheuses, le partisan de cette éthique n’attribuera pas la responsabilité à sa démarche, mais au monde, à la sottise des hommes. (dans le langage du LKP, à la méchanceté de l’Etat français, du directeur de l’hôpital, du médecin qui serait convaincu de collusion avec Big Pharma, de Pfizer).

 

« Le partisan de l’éthique de conviction ne se sentira responsable que de la nécessité de veiller sur la flamme de la pure doctrine afin qu’elle ne s’éteigne pas. (d’où les éternelles processions du samedi rythmées par le gwo-ka, les prêches endiablés devant la Mutualité). Ses actes ne devraient avoir qu’une valeur exemplaire, mais , considérés du point de vue du but éventuel, sont totalement irrationnels ».

Tu peux creuser ta tombe… Mais survivras-tu ?

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Théo LESCRUTATEUR

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