91.1, la radio de l’urgence émet… depuis PARIS !!!
Depuis le dimanche 3 septembre, il y a des journalistes de Guadeloupe Première sur Saint-Martin et Saint- Barthélémy, en télévision et en radio.
Dès que le cyclone Irma a été annoncé, la direction de la radio a pris des mesures et envoyé des renforts au correspondant des îles du Nord déjà sur place.
Guadeloupe Première fait partie de ces neufs radios de France Télévisions disséminées dans tous les territoires ultramarins. Radio France n’a jamais souhaité que ces radios si lointaines et si étrangères dans les contenus et cultures lui soient rétrocédées.
Guadeloupe Première a une audience fantastique en Guadeloupe. C’est une radio qui honore parfaitement sa mission de service public.
Une convention la lie à l’Etat pendant ces catastrophes météorologiques : la radio en FM étant le seul moyen de liaison pendant ces événements climatiques.
On ressort le bon vieux poste à transistor. L’antenne de Guadeloupe Première a été consacrée à Irma.
Des animateurs, des journalistes professionnels ont relayé les messages d’urgence de la préfecture, lancé les appels, mis en exergue les gestes courageux et les appels de détresse. Ils n’ont pas dormi, ils n’ont pas pris de repos depuis le 4 septembre ! L’antenne est ouverte. Les journalistes ont fait des correspondances pour… France Inter !
Et là ! Qu’entend -t-on du côté de France Inter et de Radio France ?
France Info va mettre en place une radio locale, gérée depuis Paris. Une radio de l’urgence pour Saint-Martin et Saint Barth, dans une zone où France Info n’a jamais émis, où c’est une radio inconnue.
Thème de l’action : « le service public de la Radio vient au secours des saint-Martinois et des saint-Barths ». Avec des journalistes sur place et des émissions en direct depuis… Paris ! Sans aucune concertation avec Guadeloupe Première.
La direction de la Radio s’est donc retournée vers la direction générale des outremers. Walles Kotra (Directeur des Outremer 1ères et de France Ô) et Stéphane Bijoux (Directeur de l’Information) ont interpellé leurs homologues de Radio France.
Réponse de Radio France : Vous n’avez qu’à nous faire un journal en créole !
« Trous du c… !! » en créole guadeloupéen se dit, à peu près, Koun… »… C’est le seul mot qui peut caractériser dignement ces fonctionnaires parisiens de Radio France.
En 2017, comment peut-on être aussi légers dans la dépense d’argent public pour une opération nulle et non avenue, comment peut-on être aussi méprisant avec des professionnels de la radio de service public qui sont en Guadeloupe et à Saint-Martin toute l’année !
C’est la seule vision qu’ont ces blancs métropolitains dans les bureaux climatisés de la Maison Ronde sur les bords de la Seine, envers des noirs dans leurs îles ?
Y-a-t-il vraiment un Gouvernement dans ce pays ? Une égalité ? une Liberté ? Une fraternité ?
Il faudra faire une Radio Delgres ( né le 2 aout 1766 à St Pierre et mort en 1802 à 35 ans, personnalité de l’histoire de la Guadeloupe. Colonel d’infanterie des forces armées de la Basse-Terre et abolitionniste, il est connu pour la proclamation anti-esclavagists signée de son nom, datée du 10 mai 1802, haut fait de la résistance de la Guadeloupe aux troupes napoléoniennes) pour être entendu ?
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