68 jours de lutte contre l’orpaillage illegal en Guyane
Du 4 octobre au 10 décembre 2017, une opération d’envergure contre l’orpaillage illégal à la frontière du parc amazonien de Guyane à été menée. À lire dans son intégralité sur défense.gouv.fr
L’objectif de cette opération était de boucler et de prendre rapidement le contrôle des sites de la crique Eau Claire, à l’ouest de la zone d’opération. Avec le soutien des hélicoptères de la base aérienne, les équipes des commandos de recherche et d’action en jungle et de l’antenne du groupe d’intervention de la gendarmerie national ont été déposées au cœur même de la zone.
En parallèle, d’autres éléments s’infiltraient pour interdire les principales voies de sortie.
Le dispositif de bouclage a porté ses fruits, et les logisticiens sont tombés eux aussi dans les dispositifs d’interception. Le ratissage a permis de découvrir les caches de matériel et de logistiques.
Après trois semaines, la seconde phase a légèrement desserré le dispositif, permettant d’organiser les relèves sur site, tout en maintenant la pression sur les orpailleurs par une opération de destruction de puits.
La troisième phase, à l’est cette fois, dans la région de Repentir, a repris les principes opérationnels de la première par un bouclage de zone. La section d’aide à l’engagement débarqué du 3e régiment étranger d’infanterie a conduit des patrouilles conjointes à la recherche des orpailleurs, de leurs équipements et de leur logistique.
A cette phase s’est ajoutée une autre manœuvre plus au sud, sur les criques … sur lesquelles les flux logistiques avaient repris. 80 militaires et gendarmes agissant depuis Maripasoula ont tenu les points de passage obligés jusqu’au 10 décembre. Après avoir tenté une dernière fois de forcer le passage, les logisticiens adverses ont cessé tous leurs mouvements.
…. La présence des spécialistes de la fouille opérationnelle a permis aux patrouilles de descendre au fond des puits pour sortir les équipements cachés. Les moyens de détection de la compagnie génie du 9e RIMa ont rendu possible l’extraction, parfois sous plusieurs mètres de terre, des concasseurs, des moteurs et groupes électrogène… Enfin, la connaissance du milieu, qui permet aux militaires des FAG de durer, et la maîtrise du combat à pied ont enrichi cet éventail d’actions.
Au terme de ces semaines d’opération, les orpailleurs illégaux se retrouvent asphyxiés : les plots logistiques ont été fortement touchés, et un grand nombre d’équipements a été saisi ou détruit sur place. Au bilan, l’opération a permis la destruction de 114 puits et de 22 galeries, réduisant les efforts des orpailleurs illégaux à néant…
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