Société

VOUS AVEZ DIT COMITE DE SOUTIEN ?

Les principaux partis politiques ont comme à chaque élection, monté des comités de soutien ultramarins, persistant à s’appuyer sur des personnes connues mais non représentatives et pas impliquées. Pas étonnant que nos communautés ne votent pas.

Ils étaient au four et au moulin nos présidents d’associations d’Ile de France, investis en politique pour cette fin d’année 2015. La bise à Pécresse, la paluche broyée par Bartolone, la photo immortalisant l’évènement sur les réseaux sociaux dans la minute qui suivait. Sollicités pour poser une question, un petit papier sagement posé sur leurs genoux en attendant leur tour, ils s’angoissent des résultats en Outre-mer et des changements possibles, n’hésitant pas à ménager la chèvre et le chou, de droite ici, de gauche là-bas ou inversement. Voilà nos comités de soutien sensés persuader nos compatriotes à voter : des hommes et des femmes qui ne tractent pas, n’affichent pas, ne se lèvent pas pour distribuer des programmes le dimanche matin au risque de se faire insulter au marché. Leur conviction s’adapte au gré du vent. Leur connaissance du programme de leur favori est vague voire inexistant. Leur engagement déterminé parce qu’« On » les a sollicités.

Ils étaient « Hollandistes, Sarkozystes, Bayroutistes » en 2012, les voilà « Républicains », appelant à faire barrage au Front National. Bizarrement, leur engagement s’arrête aux portes de Facebook et de Twitter. Quand vous les rencontrez, peu vous parlent de leur présence dans ce comité de soutien, ne cherchant pas à vous convaincre. Ils vous diront qu’il y avait du monde la veille, qu’Untel a été applaudi… Aucune analyse des discours, aucune critique. Se retrouvent-ils dans ce qui a été dit en tribune ? Ils ne sauraient répondre. Les arguments des adversaires sont-ils de taille ? Ils n’en savent rien. Etre invité au « carnaval des autres », cela leur suffit.

Dans les urnes, aucun impact. Marie-Laure de Rivière Pilote, depuis 19 ans en Ile de France, mère de 2 enfants n’est, elle jamais invitée et n’a pas été voter. On grondera son insouciance, son indifférence, son déni de démocratie. Qui sont ses relais ? Qui lui a parlé des programmes ? Elle voudrait bien discuter « ti bwin » de son aîné qui n’a pas trouvé de stage, de son RER de 6 h 36 remplacé par un bus peu pratique mais ces gens cravatés qui se gargarisent de connaitre les politiques l’impressionnent. Elle ne comprend pas non plus comment des domiens du même parti peuvent faire des déclarations contre ceux de leur camp. Elle préfère se taire. La politique c’est l’affaire des autres…

Alors en 2017, accepterons-nous les invitations-strapontins des partis où obligerons-nous leurs candidats à se déplacer dans une salle choisie par NOUS et répondre à NOS questions, l’un après l’autre sans que ces rencontres soient organisées par des politiques ? C’est un défi lancé aussi à tous ceux qui se targuent d’être libres et totalement indépendants.

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