Un weekend Taubiresque contre le sexisme
Christiane Taubira, l’ancienne garde des Sceaux, était l’invitée de Laurent Ruquier samedi soir dans « On n’est pas couché » et la présidente du jury du concours d’éloquence contre le sexisme organisé par la Fondation des femmes dimanche à la Maison de la Radio.
Venue défendre son livre Baroque sarabande, la chroniqueuse Christine Angot, évoquant les insultes racistes dont elle a ete victime a permis à la Guyanaise de préciser que les combats qu’elle menait n’etaient pas liés à ses propres experiences et a tenu à mettre en garde contre le sexisme.
« S’il est exact que les agressions les plus violentes que j’ai affronté dans ma vie étaient des agressions racistes, il ne me paraît pas intelligible et efficace de considérer que la discrimination la plus forte est la discrimination raciale ».
« J’essaye de comprendre le monde, j’essaye de comprendre la vie… Je suis très profondément travaillée par ces questions. »
« Quelle est la source profonde des inégalités et des injustices ? Il m’apparaît que, dans le monde, la matrice de l’inégalité est le sexisme. C’est d’avoir inventé que, sur un fait de nature, plus de la moitié de la population est exclue de l’accès au pouvoir, à tout un tas de métiers, à l’éducation etc. C’est un problème majeur des sociétés ».
« A l’intérieur de ça, il peut y avoir des discriminations basées sur l’apparence, un fait de handicap, la couleur de la peau ou la religion ».
« Si on arrive à supprimer « cette justification », aucun autre prétexte ne peut tenir. La couleur de la peau ne peut pas tenir. La religion ne peut pas tenir « , déclare-t-elle. « Je crois que c’est ce qui peut nous permettre de combattre de façon profonde et durable les inégalités ».
Dimanche, présidente d’un jury au sein duquel on retrouvait Julie Gayet ou la bâtonniere du bareau de Paris pour le prix Gisèle Halimi afin de départager 8 candidates rivalisant de verve en 8 minutes, pour combattre idées reçues et sexistes, elle poursuivait sa mission de porte-parole.
« On ne peut pas mettre sur les épaules de chaque femme la mission d’être forte et de s’atteler à maîtriser les mots pour faire respecter nos droits et nos libertés. Ceux-ci sont inscrits dans notre constitution et doivent être respectés même si nous sommes vulnérables, surtout si nous sommes faibles et même si nous ne sommes pas sympathiques ». Un petit pas donc pour la femme, une avancée pour dans un long combat scomme en témoigne sa reflexion lors d’une interview : « Même avec toutes les lois possibles, certains hommes seront toujours des goujats ».
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