Société

Un Hommage à Georges Nicolo

Raoul Georges NICOLO reste encore méconnu de notre communauté alors que depuis 1992, l’International Biographical Centre of Cambridge l’a intégré à sa liste des plus grandes personnalités intellectuelles de la planète.

L’Amicale des Gosiériens et Amis de France (AGAF), en collaboration avec la délégation départementale du CREFOM 93 et le Comité des Ultramarins pour la Mémoire d’Armand Barbès (CUMAB), avaient décidé de l’honorer, ce dimanche 28 juin au cimetière du Père Lachaise en présence de sa veuve.

Raoul Georges NICOLO est né le 21 juin 1923 au Gosier. Après avoir débuté ses études au Lycée Carnot à Pointe-à-Pitre, il part en 1947 pour l’hexagone. Il obtient un baccalauréat technique au CNAM puis en 1953 un diplôme superieur en Études Ingénierie Radioélectrique de l’École Centrale de Télégraphie Sans Fil.

En 1962, il devient le premier guadeloupéen titulaire d’un Doctorat ès Sciences à la Faculté des Sciences de Paris.

Ingénieur au Commissariat à l’Energie Atomique, ses travaux de recherche l’ont amené à être l’inventeur du bloc de communication multicanal, permettant la réception de plusieurs chaînes sur un même poste de télévision et a permis l’introduction de l’électronique dans les appareils de contrôle nucléaire.

Auteur de l’ouvrage « Pour le triomphe de la Démocratie dans les DOM », il a été en 1981, le premier Noir candidat à l’élection présidentielle française.

Son nom est lié à un célèbre arrêt du Conseil d’Etat du 20 octobre 1989. Après avoir déposé un recours contre les résultats des élections européennes de juin 1989, contestant la participation des ultramarins à ce vote alors que ceux-ci ne font pas partie du continent européen, le Conseil d’État a estimé que la loi organisant les élections du 7 juillet 1977 était conforme au traité de Rome de 1957.

« Pour mémoire, l’arrêt Nicolo affirme la possibilité pour le juge administratif d’écarter l’application d’une loi non conforme aux engagements internationaux de la France pour rendre un verdict à propos d’une décision administrative, sur le fondement de l’article 55 de la Constitution ». (PUD)

Enfin, il s’impliqua localement comme conseiller municipal du Gosier, de 1983 à 1989. Il meurt le 7 avril 1993.

Un premier hommage lui avait été rendu en 2018. L’AGAF et les associations partenaires souhaitent pérenniser cet événement.

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