Un colloque sur les Perturbateurs Endocriniens au Raizet
Clé de la compréhension de la croissance des maladies chroniques.
Cas du Chlordécone sur la santé et l’économie agricole aux Antilles Françaises.
Clé de la compréhension de la croissance des maladies chroniques.
Selon l’organisation de la santé, les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques d’origine naturelle ou artificielle étrangères à l’organisme, et présentes dans l’environnement. Ils peuvent interférer avec le fonctionnement normal du système hormonal et induire ainsi des effets nocifs sur la santé humaine, animale et la biodiversité.
La découverte que des perturbateurs endocriniens sont responsables des maladies chroniques: cancers, diabètes, maladies cardiovasculaires ou respiratoires et qu’il y ait une transmission de cet héritage toxique aux générations futures font qu’il est temps de réagir. Les maladies chroniques ne sont ni un simple effet de vieillissement ni une fatalité ; notre environnement moderne est en cause. Des millions de molécules chimiques l’ont contaminé mais aussi la malbouffe, la sédentarité, le travail précaire et stressant.
Aujourd’hui 2 décès sur 3 dans le monde sont le fait de maladies chroniques. Elles progressent et peuvent engendrer une catastrophe sanitaire. De plus en plus d’études, alertent aujourd’hui sur les risques pour l’homme, plus particulièrement sur les fœtus et les jeunes enfants, de certaines substances chimiques présentes dans l’environnement ou dans les produits de la vie utilisés couramment : pesticides organochlorés, le bisphénol A, les éthers de glycol, les polluants organiques persistants, des hormones de synthèse utilisées pour certains traitements médicaux. Mais aussi l’exposition à des produits utilisés pour le nettoyage à sec des vêtements, les adhésifs, les peintures (TCE, au PERC ou au CCl4) et bien d’autres…
Mais des solutions sont là, lorsqu’il y a mobilisation de la société civile et la volonté politique. Le gouvernement français a adopté le 29 avril 2014 la Stratégie Nationale des Perturbateurs Endocriniens (SNPE). Cette SNPE reconnaît le principe du changement de paradigme des Perturbateurs Endocriniens PE et retient comme objectif de santé publique la diminution de l’exposition de la population aux PE, en mettant l’accent en priorité sur la protection des femmes enceintes et la petite enfance.
Les PE peuvent avoir un effet cumulatif sur l’organisme car un même PE peut se retrouver dans différents produits. Mais aussi un effet « cocktail » donc impliquant une interaction entre ces molécules, ce qui s’avère particulièrement nocif pour les humains.
Des études aussi révélé que la toxicité des produits n’est pas seulement due à la dose ingérée par les organes mais à la période d’exposition : la vie prénatale, la petite enfance et la puberté sont identifiées comme étant les phases les plus vulnérables. L’enjeu aujourd’hui est de prendre en compte ces combinaisons nocives pour la santé humaine et l’environnement.
Il est donc urgent de définir une politique de réduction de l’exposition des PE en Guadeloupe et en Martinique. Il y a nécessité d’agir sur ces questions environnementales pour protéger la population. Elle doit être informée sur les risques sanitaires liés à l’environnement et au mode de vie. C’est à dire sur la nécessité de limiter l’usage de substances incriminées, prendre en compte leur dimension de perturbateur endocrinien potentiel et réduire leur rejet dans l’environnement et en mangeant le plus bio possible pour se protéger.
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