On pourrait penser qu’avec huit titres de champion du monde, un titre olympique et quadruple champion d’Europe l’Abymien Teddy Pierre-Marie Riner songerait à s’éloigner des tatamis suite à son couronnement à Astana le 29 août dernier. Ce serait mal connaître l’homme aux  95 victoires consécutives, série en cours qui a son regard tourné vers le Brésil.

Thierry Braillard, Secrétaire d’Etat aux Sports à l’Institut du Judo à Paris le 1er septembre

Alors qu’il participe à une tournée exceptionnelle dans toute la France « Les dieux de l’Olympe » de champions de judo et que sa popularité est à son zénith, c’est un athlète lucide sur ses performances que nous avons rencontré.

« Je suis très heureux de mon record. Quand je regarde ma saison, la difficulté aussi que j’ai eue pour arriver à l’entrainement, à réussir à mettre les blessures de côté c’est beaucoup de bonheur et de joie. Gagner c’était un objectif, une obligation. De plus il y avait mon fils qui était là pour la première fois aux championnats du monde. Je me devais de ne pas perdre. Et un an avant les jeux, il fallait marquer son territoire pour les adversaires. J’ai montré à la concurrence que je serai bien présent aux jeux de Rio et encore plus fort. Cette médaille olympique j’y tiens.

La motivation était là, au final il y avait un peu de tension même si pour moi dans ma tête et en mon sens ce n’est pas ma plus belle journée sportive».

Interrogé sur l’omniprésence de sa famille, il en rit : « Le clan Riner (puisque l’on considère que c’en est un) était bien là. Quand je monte sur le tapis, j’entends leurs voix, Sa ka ban mwen fos !

Pendant deux semaines, j’ai profité des vacances. Je me suis ressourcé, j’ai fait le vide dans ma tête, j’ai profité de la famille, bien mangé… La saison reprend il y a du travail, il faudra être bon pour arriver fin prêt le jour J ».

Prochain combat prévu le 5 décembre 2015 au stade Coubertin à Paris.

Franck Zami