Le CRAN (Conseil Représentatif des Associations Noires) apportons notre entier et total soutien à Maboula Soumahoro, intellectuelle engagée, qui lors du débat du 13 novembre dernier sur LCI dans l’émission [la Grande Confrontation] a, entre autre, reçu l’injonction suivante :

« Je n’aime pas qu’on insulte mon pays »…

Procédé helas classique qui de fait explicitement devoile l’implicite que chacun comprend de fait. Cet « avocat » sous entend conscienment ou inconsciement que Mme Maboula Soumahoro et nous tous ses semblables ne pourrions pas être français du simple fait de notre couleur de peau ?!?!

Voilà ce qu’on nomme du « racisme ordinaire ». Consciement ou consciement il s’exprime. Tellement ordinaire que David Pujadas ne se rend même pas compte qu’une ligne rouge a été franchie et que des millions de français noirs et afrodescendant ont été instantanément insultés par cette injonction.

Cet « avocat » continue en disant : « J’ai été 15 ans membre de la CNCDH (Commission nationale consultative des droits de l’homme), parmi ses obligations il y a le fait de recenser les actes racistes… »

Justement ici est le problème majeur, car cette CNCDH qu’il cite, a fini par reconnaitre qu’elle ne publiait rien et ne travaillait pas sur l’afrophobie negrophobie qui est le racisme anti-noir.

Ce n’est qu’en février 2019 sous l’impulsion et la pression du CRAN que la CNCDH a publié pour la… 1ère fois depuis sa création « un début de quelque chose » concernant l’afrophobie.

David Pujadas, des contres vérités ont été dites sur votre plateau et vous avez laissé dire.

Nous apportons notre total soutien à Maboula Soumahoro.

Je demande un droit de réponse sur justement ce qui a été omis sciemment concernant le racisme anti noir/l’afrophobie et son traitement aussi par les intances institutionnelles autres que le CRAN qui sont censées le combattre aussi et qui hélas ne font pas grand chose, pour ne pas dire rien concernant cette forme spécifique de racisme.

Ghyslain Vedeux président du CRAN.