Robert Sebas, Guyane : « le comité Miss France prend tout et ne donne rien »
Le 18 décembre 2016, Robert Sebas, président du Comité Miss Guyane, spectateur anonyme dans l’enceinte de l’Arena de Montpellier rêvait de voir sa protégée Alicia, à la une de tous les médias de France. 4 ans plus tard, les relations avec le Comité Miss France, plus que tendues, entraînent sa chute, après 20 ans de loyaux et bons services. Une interview par Samir Mathieu dans le France Guyane du lundi 26 Octobre, qui fera des vagues au niveau national. Quand le petit poucet découvre que les dés sont pipés…
« Ça n’a jamais été le grand amour avec Sylvie Tellier. Elle ne m’a jamais embrassé ni serré la main… La genèse de tout ça, ça commence en 2017 avec l’élection d’Alicia Ayliès. La société Miss France a fondé de grands espoirs dans la région pour que la Miss rayonne et puisse placer sa marque. Lorsqu’Alicia a été élue, il n’y a pas eu ce retour escompté, ne serait-ce qu’à cause de la distance. Il n’y a pas eu de grands contrats de signés. Même lorsqu’il y a eu le salon du tourisme à Paris, la collectivité a dû payer pour qu’Alicia, alors Miss France, puisse venir sur le stand ! »
« J’avais décidé que j’arrêterais, mais quand je le voudrais. Nous avions décidé avec le comité Miss Guyane de se mettre nous même une date butoir, sans toutefois préciser laquelle. Je pense qu’on aurait pas été très loin, peut-être 2 ans encore, car je commençais à saturer. Il fallait mener ma vie professionnelle et les Miss de front, de plus bénévolement. Nous sommes une petite structure. C’était pas tous les jours facile. Mais avant, on avait commencé à préparer la relève. L’objectif était de mettre en place des jeunes qui pourraient prendre le relais ».
« Des bruits courraient comme quoi j’étais fatigué, qu’il était temps que je passe la main. Je sais même que des personnes ont contacté le comité Miss France pour proposer leurs services et me remplacer ».
« Le comité Miss France c’est une espèce de petit préfectorat qui fait croire aux délégués qu’ils ont du pouvoir, qu’ils sont des princes consors. Or, il n’y a pas de cohésion ni de solidarité… On a appris que la licence aurait un coût de 1 500 euros évolutif. Il fallait rajouter de nombreux frais de représentation, pour que Miss France vienne en Guyane pour l’élection ou d’autres représentants du comité ou d’ancienne miss. Mais ça a toujours fonctionné comme ça. Donc on le savait, mais ça a pris d’autres proportions cette année ».
Sylvie Tellier « m’a dit qu’elle n’était pas contente de mes questionnements, des remarques que j’avais faites, que j’étais toujours en train de me plaindre et surtout elle m’a dit qu’elle n’avait pas à se justifier, qu’elle décidait toute seule ».
« Il y a un rapport compliqué à l’argent avec le comité Miss France. Ils prennent tout et ne donnent rien »…
Robert Sébas souhaite bonne chance au nouveau comité mais réfléchit à d’autres actions. « Rien ne nous empêche d’élire une miss Guyane rien que pour la Guyane ». Vivre sans rien attendre de la France ? Une pensée existentielle…
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