Réouverture des écoles le 11 mai : Une prise de risque sanitaire considérable
COMMUNIQUE DE PRESSE
Réouverture des établissements scolaires à compter du 11 mai : Une prise de risque sanitaire considérable.
Les propos du 1er ministre ont renforcé et confirmé les craintes que nous avions déjà exprimées. Les questions que nous nous posions existent toujours et n’ont eu aucune réponse du gouvernement.
Premièrement, que signifie « réouverture progressive sur la base du volontariat » ?
Le 1er Ministre a confirmé que les élèves du primaire seront les premiers à reprendre le chemin de l’école et il précise que « le port du masque est prohibé dans le primaire
Il reste donc pour ces élèves les gestes barrières de base, c’est-à-dire le lavage des mains et le respect de la distanciation physique. Or, nous savons que la distanciation physique ne sera pas appliquée par les élèves et que le lavage des mains reste hypothétique compte-tenu des réelles difficultés d’approvisionnement en eau courante durant la période actuelle.
En fait, cette réouverture des établissements va reposer sur la responsabilité des collectivités qui devront mettre en place un protocole sanitaire. Et nous, au SE-Unsa, nous exigeons une protection optimale des personnels et des élèves.
Le premier Ministre a souligné le rôle des directeurs d’école qui devront s’assurer du respect du protocole sanitaire. A cet égard, nous n’avons aucune garantie quant à la protection juridique du directeur ou de la directrice.
Autres questions qui sont restées sans réponses :
- Pourquoi faire entrer les plus jeunes en premier ?
- Qui fournira les masques aux collégiens ?
- Qu’en est-il des élèves de et de 3ème ?
- Quels critères seront prioritaires pour le choix des élèves en présentiel (catégories sociales, difficultés scolaires, structure familiale, profession des parents) ?
- Qu’en est-il des garderies et de la restauration scolaire ?
- Quel critère sera le plus important pour déterminer si la Martinique sera classée « en vert » ?
Pour le SE-Unsa de Martinique il conviendrait de considérer cette année scolaire comme une année spéciale et travailler à la mise en place d’ un protocole pédagogique strict pour préparer la rentrée de septembre, compte-tenu du retard accumulé pendant cette période particulière.
Et pour ce faire, l’académie aura besoin de tous ses personnels et ce n’est pas la position prise par le ministère de l’éducation et le recteur.
En effet, au CTA d’hier, il a été annoncé la fermeture de 48 postes d’enseignants dans le 2nd degré et de 23 BMP. Ce que nous dénonçons fortement.
On voit bien que le calendrier imposé par le gouvernement est loin des problématiques scolaires et sociales.
L’école n’est pas une garderie qui pourrait se transformer en un dangereux réservoir du virus.
Marie-Michelle TOUSSAINT
SG du SE-Unsa Martinique.
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