Réaction d’Ary Chalus à l’annonce du départ de la Norwegian Airlines
Réaction du Président de la Région Guadeloupe à l’annonce de la suspension des vols de la compagnie Norwegian Airlines dans l’espace aérien antillais
Les représentants de la compagnie Norwegian Airlines ont annoncé aujourd’hui la décision de ne plus opérer de liaisons au départ des Antilles Françaises pour la prochaine saison hiver 2019-2020.
Cette décision ne remettra pas en cause le programme actuel de vols au départ de la Guadeloupe vers la Guyane, l’Amérique du Nord et le Canada – programme qui se déroulera normalement jusqu’à fin Mars 2019.
La présence de la compagnie Norwegian Airlines, couplée à la stratégie touristique offensive de la Région Guadeloupe, a permis à notre archipel de disposer aujourd’hui d’un véritable nouveau marché qui bénéficie d’une demande en forte augmentation et d’une notoriété croissante auprès de la clientèle Nord-Américaine.
Les bons résultats obtenus dans les secteurs du tourisme de séjour et les records croissants affichés par l’aéroport international de Guadeloupe depuis 4 ans prouvent un réel attrait des touristes Américains pour les Îles de Guadeloupe et des Guadeloupéens vers les États-Unis.
Dès les rumeurs d’annonce de cette décision il y a quelques jours, la Région a pris l’initiative d’engager des réunions de coordination et de concertation avec les équipes du CTIG et de Guadeloupe Pôle Caraïbes afin d’établir rapidement un plan d’actions dont la finalité est de convaincre d’autres transporteurs à suivre la voie entreprise par Norwegian Airlines.
En effet, il s’agit non seulement de trouver des partenaires qui pourront proposer des vols directs notamment en provenance de New-York ; mais aussi d’examiner les conditions de renforcement de l’offre des transporteurs actuels particulièrement pour le marché Canadien.
« Nous travaillons en mode projet avec une équipe de collaborateurs du CTIG et de Guadeloupe Pôle Caraïbes qui se trouve d’ailleurs cette semaine au salon « Routes Americas » à Québec.
Nous rencontrons les représentants de Norwegian mais aussi les compagnies aériennes qui seraient le plus à même de séduire la clientèle Américaine et permettre à la Guadeloupe de poursuivre son développement et sa diversification touristiques sur ce marché où le potentiel de croissance n’est qu’à ses prémisses. La Région, Guadeloupe Pôle Caraïbes et le CTIG s’engagent à mettre tout en œuvre pour attirer de nouvelles compagnies ».
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FAUT-IL REMPLACER LA NORWEGIAN AIRLINES ?
Le président de la région Guadeloupe ne se met-il pas le doigt dans l’œil jusqu’au fond du coude, en imaginant trouver un remplaçant à la NORWEGIAN. Ce remplaçant devra donc être capable d’absorber des résultats déficitaires sans broncher. Car, le problème qui s’est posé à la NORWEGIAN se posera inévitablement encore et toujours à toute autre compagnie qui veut bien investir, mais pour obtenir des résultats positifs.
Or, si les Guadeloupéens voyagent beaucoup, leur population est limitée, elle diminue et vieillit. A cela s’ajoute le fait que les entreprises locales sont peu présentes à l’export, donc voyagent peu et surtout pas dans les classes supérieures des avions. Le nombre de touristes élevé selon Pôle Caraïbe sera toujours contraint par un parc hôtelier très peu développé. Ce ne sont pas les quelques voyageurs complémentaires grappillés aux Etats-Unis ou ailleurs qui permettront d’éponger des lignes aériennes dont l’activité surtout concurrentielle est d’emblée déficitaire. De plus, le marché aérien local flambe à la moindre poussée, de sorte que les avions sur cette destination volent souvent pleins ou vides. Dans ce deal, les Guadeloupéens payent souvent pour les touristes qui bénéficient des meilleures promos. Ainsi, les prix des billets en vol vacances peuvent évoluer, selon le moment, de 1 à 4 ou 5.
Dès lors, où se situe la bonne solution pour le territoire exigu de la Guadeloupe. Est-ce dans toujours plus de touristes (d’autant que tourisme de masse = bas de gamme= bon marché ?) et toujours plus d’avions, plus de compagnies, et plus de bateaux. Plus de pollution. Ou n’est-ce pas plutôt dans l’exigence de filières valorisantes bien maitrisées qui permettraient si l’avenir sourit toujours au tourisme de développer toutes les activités et tous les métiers qui y contribuent, et de promouvoir la qualité Guadeloupe plutôt que la quantité.