Qui sont ces medecins cubains qui viennent au secours des Caraïbes ?
Qui sont ces medecins cubains toujours disponibles pour porter secours à ceux qui souffrent aux quatre coins du monde ?
Après avoir combattu le virus Ebola en Sierra Leone, le coronavirus emmène cette fois le Dr Jorge Luis Hernández à Saint-Kitts-et-Nevis (270 km2 – 40 000 h) île anglophone des Caraïbes avec une brigade d’intervention composée de 34 membres, 30 infirmiers et 4 médecins. Auparavant ce médecin de Manicargua, de la province de Villa Clara, a voyagé avec son stéthoscope au Mali, au Nicaragua et en Angola,
La tradition médicale Cubaine remonte à la révolution. Selon l’OMS, Cuba est une référence mondiale en matière de santé. En 2014, le rôle majeur de Cuba dans la lutte contre Ebola avait été souligné, à contre coeur par le Vice Président américain John Kerry. En février dernier, on apprenait que l’Interferon, antiviral choisi par la commission de santé chinoise pour combattre le coronavirus est le résultat de recherches cubaines.
« Encore une fois », déclare le Dr Jorge Luis Hernández, héros anonyme, obligé d’abandonner derrière lui femme et enfants, « vous pouvez être sûr que nous reviendrons en toute sécurité et avec le sentiment du devoir accompli, comme nous l’avons fait pour Ebola. »
Le Dr Nildia Corría López, chef de l’escouade, a déclaré : « En ces heures décisives pour la planète, nous, enfants de Fidel, dépouillés de tout égoïsme, avons décidé de laisser nos proches, sous la garde de notre État, prenant nos sacs à dos et nous enrôlant pour combattre le COVID-19 ”.
Yaquelín Guerra Acosta, infirmière originaire de Guanabacoa la Havane, n’éprouve aucune honte à confier les craintes que suscite cette pandémie, mais cette peur l’oblige aussi à prendre toutes les précautions nécessaires.
« Mes deux fils de 29 et 27 ans connaissent la résilience de la femme qui les a mis au monde, ainsi que mon mari et mon petit-fils de 8 ans. Ils savent que je reviendrai. Je saurai prendre soin de moi, sauver des vies et faire rayonner le nom de Cuba ».
La brigade composée de 11 femmes et 23 hommes de toutes les provinces du pays est la 12ème quittant la grande île pour soigner les patients atteints du COVID-19, après le Venezuela, le Nicaragua, l’Italie, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Belize, Antigua & Barbuda, la Jamaïque, le Surinam, la Grenade et la Jamaïque et Haïti.
Les prochains départs seront certainement pour la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane comme le réclament de nombreux parlementaires. Techniquement plus rien ne l’empêche depuis la signature du décret de mise en œuvre de l’amendement médecins hors Union européenne vendredi. La sénatrice de la Martinique Catherine Conconne s’est félicitée de cette décision : « C’est l’aboutissement d’un long périple mené avec mon collègue Dominique Theophile, sénateur de Guadeloupe ».
Tout n’est cependant pas rose dans les missions humanitaires cubaines. Plus considérés comme soldats (d’une valeur de 10 000 $) que praticiens, en cas de désertion, le soignant risque une peine de 3 à 8 ans de prison et une interdiction de retourner à Cuba pendant de longues années. En mai 2019, Javier Larrondo, fondateur d’Unpacu et de Prisoners Defenders, a porté plainte contre Cuba pour esclavagisme, concernant ces professionnels qui rapportent entre 8 et 10 milliards de devises par an au pays « Crocodile vert ». Mais le Coronavirus a depuis effacé ces pudeurs occidentales.
Le Dr Jorge Juan Delgado, directeur de l’Unité Centrale de Collaboration Médicale UCCM, lui jubile. « Nous démontrons à nos ennemis que dans notre pays il n’y a pas d’esclaves, mais des hommes et des femmes libres qui n’hésitent pas à se rendre ailleurs pour sauver des vies ».
! El covid tendrá que hablar español !
Adapté d’un article de Claudia Diaz Perez pour Radio Rebelde.
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